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Les arrêts maladie ordinaire pendant la grossesse : une analyse à l'AP-HP de 2005 à 2008 montre leur importance majeure pour les métiers pénibles

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2013. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Introduction : les arrêts en cours de grossesse jouent un rôle sous-estimé selon plusieurs études. Elles mettent en évidence l’existence de facteurs de risque concernant la pénibilité physique pour la survenue de contractions, d’arrêts de travail, d’hospitalisations et de prématurité. Les données obtenues sur la totalité des salariées de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) permettent d’éviter tous les biais de recueil et de déterminer l’impact potentiel d’une politique de réduction de la pénibilité physique.Méthode : les résultats de quatre années ont pu être analysés. La base de données utilisée est PILOTE RH, application intranet restituant des informations extraites de GIPSIE qui a été jusqu’en 2008 le logiciel institutionnel de gestion des carrières de tous les agents de l’AP-HP.Résultats : en 2008, les 3 937 femmes ayant eu un « congé de couches » (CC) ont cumulé 132 360 jours d’arrêt « maladie ordinaire » (MO) (soit 33,6 jours en moyenne) en dehors des jours de « grossesse pathologique » (GP) et des « suites de couches ». Les arrêts MO de l’ensemble des 53 132 femmes s’élèvent à 11,5 j. par agent. Mais, la mise à part des femmes ayant eu un CC réduit le nombre de jours d’arrêt à 9,7 j. Cette différence pèse pour 15,6 % du total de l’absentéisme MO. Les résultats sont similaires les quatre années.L’analyse par grade, pour 2008, montre que le nombre moyen de jours d’arrêt pour MO, hors femmes ayant eu un CC, diminue avec la pénibilité physique des postes évaluée par l’étude PRESST-NEXT : ASH 19,9 j., AS 13,7 j., IDE 8,2 j., IDE spécialisées 7,7 j., médico-techniques 5,7 j. et cadres 5,1 j. Pour les femmes ayant eu un CC, le nombre moyen de jours d’arrêt MO, est le plus élevé pour les AS (41,9 j.) suivi par les ASH (36 j.) et les IDE (36 j.) et légèrement moins pour les IDE spécialisées (28,3 j.). Par contre, dans les métiers ayant le moins de pénibilité physique les femmes ont moins de 25 j. d’arrêt MO l’année de leur CC : médico-techniques 21,3 j., cadres 23,1 j. et administratifs 23,7 j. Les résultats sont similaires les quatre années.Pour les IDE, c’est 25,5 % du total des arrêts MO qui sont attribuables aux femmes ayant eu une grossesse, et 34,4 % de l’ensemble arrêts MO +15 j. GP.Discussion : une action de réduction de la pénibilité physique dans des établissements tests pourrait être menée. La réduction des jours d’arrêt en cours de grossesse peut être un indicateur rapide d’évaluation de l’efficacité des investissements.Les améliorations bénéficieront à l’ensemble des agents, à moyen terme, avec une réduction des risques de « troubles musculo-squelettiques » (TMS) et lombalgies. Une telle action permet aussi de maintenir l’employabilité des salariés plus âgés et d’intégrer des personnes en situation de handicap dans un travail qui a pour eux un sens fort et qu’ils ne veulent pas abandonner.Abrégé : The weight of Common sick leave during pregnancy : an analysis in French hospitals from 2005 till 2008 demonstrates their major importance for jobs with physical loadIntroduction : sick-leave in the course of pregnancy play a role under estimated according to several studies. They bring to light the existence of risk factors concerning the physical load for contractions, sick-leave, hospitalizations and prematurity. The data obtained on the totality of the wage earners of the AP-HP allow to avoid all the possible bias and to determine the potential impact of a policy of reduction of the physical loadMethod : The data of four years could be analyzed. The used database is PILOT RH, intranet application restoring information extracted from GIPSIE who was until 2008 the institutional software of management of the careers of all the workers of the AP-HP.Results : In 2008, 3 937 women having had a maternity leave (ML) accumulated 132 360 days of ordinary sick-leave (OL) (that is 33,6 days on average) without inclusion of the 15 days accepted for « pathological pregnancy « (PP) and « post pregnancy leave ». Ordinary sick-leave of all the 53 132 women amounts to 11,5 days by agent. But, the set apart of the women having had a ML reduces the number of days of sick-leave to 9,7 days This difference weighs for 15,6 % of the total of the absenteeism OL. The results are similar on the four years.The analysis by occupational catégory, for 2008, shows that the average number of days of sick-leave, after exclusion of women having had a ML, decreases with the physical load of the posts estimated by the study PRESST-NEXT : ancillary staff 19.9 days, nursing aids 13.7 days, registered nurses 8.2 days, specialized nurses 7.7 days, medico - technical workers 5.7 days and head nurses 5.1 days. For the women having had a ML, the average number of days of ordinary sick-leave, is the most raised for nursing aids (41.9 days) followed by the ancillary staff (36 days) and the registered nurses (36 days) and slightly less for the specialized nurses (28.3 days). On the other hand, in the professions having least physical load the women have less than 25 days of ordinary sick-leave the year of their pregnancy : medico-technical workers 21.3 days, head nurses 23.1 days and administration staff 23.7 days. The results are similar on the four years. For the nurses, it is 25.5 % of total ordinary sick-leave that are attributable to the women having had a pregnancy, and 34.4 % if we add OL and 15 days of official « pathological pregnancy ».Discussion : An intervention to reduce the physical load in test hospitals could be led. The reduction of sick-leave in the course of pregnancy can be a fast indicator of evaluation of the efficiency of the investments.The improvements will benefit to all the agents, in the medium term, with a reduction of the risks of musculoskeletal disorders. Such an action also allows to maintain the employability of the older employees and to integrate) persons into situation of handicap in a work which has for them a strong sense and which they do not want to give up.
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Introduction : les arrêts en cours de grossesse jouent un rôle sous-estimé selon plusieurs études. Elles mettent en évidence l’existence de facteurs de risque concernant la pénibilité physique pour la survenue de contractions, d’arrêts de travail, d’hospitalisations et de prématurité. Les données obtenues sur la totalité des salariées de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) permettent d’éviter tous les biais de recueil et de déterminer l’impact potentiel d’une politique de réduction de la pénibilité physique.Méthode : les résultats de quatre années ont pu être analysés. La base de données utilisée est PILOTE RH, application intranet restituant des informations extraites de GIPSIE qui a été jusqu’en 2008 le logiciel institutionnel de gestion des carrières de tous les agents de l’AP-HP.Résultats : en 2008, les 3 937 femmes ayant eu un « congé de couches » (CC) ont cumulé 132 360 jours d’arrêt « maladie ordinaire » (MO) (soit 33,6 jours en moyenne) en dehors des jours de « grossesse pathologique » (GP) et des « suites de couches ». Les arrêts MO de l’ensemble des 53 132 femmes s’élèvent à 11,5 j. par agent. Mais, la mise à part des femmes ayant eu un CC réduit le nombre de jours d’arrêt à 9,7 j. Cette différence pèse pour 15,6 % du total de l’absentéisme MO. Les résultats sont similaires les quatre années.L’analyse par grade, pour 2008, montre que le nombre moyen de jours d’arrêt pour MO, hors femmes ayant eu un CC, diminue avec la pénibilité physique des postes évaluée par l’étude PRESST-NEXT : ASH 19,9 j., AS 13,7 j., IDE 8,2 j., IDE spécialisées 7,7 j., médico-techniques 5,7 j. et cadres 5,1 j. Pour les femmes ayant eu un CC, le nombre moyen de jours d’arrêt MO, est le plus élevé pour les AS (41,9 j.) suivi par les ASH (36 j.) et les IDE (36 j.) et légèrement moins pour les IDE spécialisées (28,3 j.). Par contre, dans les métiers ayant le moins de pénibilité physique les femmes ont moins de 25 j. d’arrêt MO l’année de leur CC : médico-techniques 21,3 j., cadres 23,1 j. et administratifs 23,7 j. Les résultats sont similaires les quatre années.Pour les IDE, c’est 25,5 % du total des arrêts MO qui sont attribuables aux femmes ayant eu une grossesse, et 34,4 % de l’ensemble arrêts MO +15 j. GP.Discussion : une action de réduction de la pénibilité physique dans des établissements tests pourrait être menée. La réduction des jours d’arrêt en cours de grossesse peut être un indicateur rapide d’évaluation de l’efficacité des investissements.Les améliorations bénéficieront à l’ensemble des agents, à moyen terme, avec une réduction des risques de « troubles musculo-squelettiques » (TMS) et lombalgies. Une telle action permet aussi de maintenir l’employabilité des salariés plus âgés et d’intégrer des personnes en situation de handicap dans un travail qui a pour eux un sens fort et qu’ils ne veulent pas abandonner.

The weight of Common sick leave during pregnancy : an analysis in French hospitals from 2005 till 2008 demonstrates their major importance for jobs with physical loadIntroduction : sick-leave in the course of pregnancy play a role under estimated according to several studies. They bring to light the existence of risk factors concerning the physical load for contractions, sick-leave, hospitalizations and prematurity. The data obtained on the totality of the wage earners of the AP-HP allow to avoid all the possible bias and to determine the potential impact of a policy of reduction of the physical loadMethod : The data of four years could be analyzed. The used database is PILOT RH, intranet application restoring information extracted from GIPSIE who was until 2008 the institutional software of management of the careers of all the workers of the AP-HP.Results : In 2008, 3 937 women having had a maternity leave (ML) accumulated 132 360 days of ordinary sick-leave (OL) (that is 33,6 days on average) without inclusion of the 15 days accepted for « pathological pregnancy « (PP) and « post pregnancy leave ». Ordinary sick-leave of all the 53 132 women amounts to 11,5 days by agent. But, the set apart of the women having had a ML reduces the number of days of sick-leave to 9,7 days This difference weighs for 15,6 % of the total of the absenteeism OL. The results are similar on the four years.The analysis by occupational catégory, for 2008, shows that the average number of days of sick-leave, after exclusion of women having had a ML, decreases with the physical load of the posts estimated by the study PRESST-NEXT : ancillary staff 19.9 days, nursing aids 13.7 days, registered nurses 8.2 days, specialized nurses 7.7 days, medico - technical workers 5.7 days and head nurses 5.1 days. For the women having had a ML, the average number of days of ordinary sick-leave, is the most raised for nursing aids (41.9 days) followed by the ancillary staff (36 days) and the registered nurses (36 days) and slightly less for the specialized nurses (28.3 days). On the other hand, in the professions having least physical load the women have less than 25 days of ordinary sick-leave the year of their pregnancy : medico-technical workers 21.3 days, head nurses 23.1 days and administration staff 23.7 days. The results are similar on the four years. For the nurses, it is 25.5 % of total ordinary sick-leave that are attributable to the women having had a pregnancy, and 34.4 % if we add OL and 15 days of official « pathological pregnancy ».Discussion : An intervention to reduce the physical load in test hospitals could be led. The reduction of sick-leave in the course of pregnancy can be a fast indicator of evaluation of the efficiency of the investments.The improvements will benefit to all the agents, in the medium term, with a reduction of the risks of musculoskeletal disorders. Such an action also allows to maintain the employability of the older employees and to integrate) persons into situation of handicap in a work which has for them a strong sense and which they do not want to give up.

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