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L’émergence des garde-malades dans le marché de la santé à Paris au XVIIIème siècle

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2020. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : À la fin du XVIIème siècle, le lexicographe A. Furetière limite l’intervention des garde-malades aux soins des accouchées. Or, dans la sphère privée, elles n’écartent aucun malade. Ce n’est qu’en 1816 que le docteur Marc propose une définition précise de leur activité. Cela interroge sur le passage d’un travail domestique de santé à une activité devenant une profession où le soin paramédical devient geste technique.N’étant pas organisées en communautés de métiers, les garde-malades échappent aux catégories traditionnelles d’analyse du travail urbain. Si les études sur la santé au XVIIIème siècle les convoquent comme parentes ou amies des malades, ou exerçant à l’hôpital, c’est au titre de nouvel acteur proposant des services spécifiques qu’elles apparaissent dans les frais de dernières maladies consignés dans les actes du post-mortem.Les gardes participent à la diffusion d’une « culture de la dépendance » dont quelques écrits du for privé des malades et textes médicaux se font l’écho, permettant de définir les attendus et risques de la profession. L’absence de témoignages produits par les garde-malades est révélatrice de leur dépendance vis-à-vis de médecins.Abrégé : At the end of the seventeenth century, the lexicographer Antoine Furetière limited the definition of nurses to those who cared for new mothers. However, in the private sphere, they cared for patients with all sorts of illnesses. It was only in 1816 that Doctor Marc proposed a precise definition of their activity. This paper examines the shift from nurses being considered as domestic healthcare workers to them being seen as skilled professionals whose role involved administering paramedical care.Because they were not part of a particular occupational community, nurses escaped the traditional categories of analysis of urban work. While the studies on health in the eighteenth century considered them to be like relations or friends of the patients, or to practice in hospitals, in the expenses lists recorded for post-mortem procedures they appear as new actors offering specific services.Nurses played a part in spreading a “culture of dependency,” which was reflected in some medical texts and in some private writings by patients, making it possible to define the expectations and risks of the profession. The absence of testimonies from nurses themselves is revealing of their dependence on physicians.
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À la fin du XVIIème siècle, le lexicographe A. Furetière limite l’intervention des garde-malades aux soins des accouchées. Or, dans la sphère privée, elles n’écartent aucun malade. Ce n’est qu’en 1816 que le docteur Marc propose une définition précise de leur activité. Cela interroge sur le passage d’un travail domestique de santé à une activité devenant une profession où le soin paramédical devient geste technique.N’étant pas organisées en communautés de métiers, les garde-malades échappent aux catégories traditionnelles d’analyse du travail urbain. Si les études sur la santé au XVIIIème siècle les convoquent comme parentes ou amies des malades, ou exerçant à l’hôpital, c’est au titre de nouvel acteur proposant des services spécifiques qu’elles apparaissent dans les frais de dernières maladies consignés dans les actes du post-mortem.Les gardes participent à la diffusion d’une « culture de la dépendance » dont quelques écrits du for privé des malades et textes médicaux se font l’écho, permettant de définir les attendus et risques de la profession. L’absence de témoignages produits par les garde-malades est révélatrice de leur dépendance vis-à-vis de médecins.

At the end of the seventeenth century, the lexicographer Antoine Furetière limited the definition of nurses to those who cared for new mothers. However, in the private sphere, they cared for patients with all sorts of illnesses. It was only in 1816 that Doctor Marc proposed a precise definition of their activity. This paper examines the shift from nurses being considered as domestic healthcare workers to them being seen as skilled professionals whose role involved administering paramedical care.Because they were not part of a particular occupational community, nurses escaped the traditional categories of analysis of urban work. While the studies on health in the eighteenth century considered them to be like relations or friends of the patients, or to practice in hospitals, in the expenses lists recorded for post-mortem procedures they appear as new actors offering specific services.Nurses played a part in spreading a “culture of dependency,” which was reflected in some medical texts and in some private writings by patients, making it possible to define the expectations and risks of the profession. The absence of testimonies from nurses themselves is revealing of their dependence on physicians.

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