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Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) connaissent un développement important des nouvelles technologies qui accompagnent les professionnels dans la prise en charge des résidents. L’objet de cet article est de montrer comment ces outils se sont retrouvés au service du contrôle de gestion, que ce soit au travers de l’émission de tableaux de bord recensant les niveaux de dépendance des résidents ou encore du suivi informatique des dossiers. À partir d’une enquête qualitative réalisée au sein de huit établissements en Pays de la Loire et auprès d’une trentaine d’entretiens, nous montrerons que l’usage des technologies contribue à une forme de rationalisation de l’activité dans un contexte de maîtrise des dépenses publiques. À l’aide de la théorie de la régulation sociale de Jean-Daniel Reynaud, nous verrons que le travail prescrit augmente dans les établissements, les marges de manœuvre des salariés se réduisant de plus en plus. Les outils technologiques se trouvent ainsi au cœur d’un paradoxe : ils sont mis en place pour améliorer la qualité du travail des salariés, mais participent dans la pratique à sa détérioration.

Technological tools used in the management control of residences for elderly dependent persons: consequences on the quality of work Residences for elderly dependent persons are making increasing use of new technologies that help professionals to care for residents. This article shows how these tools have come to be used in management control, through the production of charts on the dependency level of residents and through the IT monitoring of files. On the basis of a qualitative survey of eight institutions in the Pays de la Loire department in France and with some 50 staff members, we demonstrate that the use of these technologies is contributing to the streamlining of the activity against a backdrop of public expenditure control. Drawing on Jean-Daniel Reynaud’s theory of social regulation, we observe that prescribed work hours are increasing at institutions and that the employees’ room for manoeuvre is shrinking. Technological tools lie at the heart of this paradox. They are introduced to improve the quality of work of the employees but in practice contribute to its deterioration.