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L’article présente les premiers enseignements issus d’une enquête qualitative de deux ans (2019-2021), menée au sein d’une entreprise à but d’emploi (EBE) implantée dans un quartier populaire marqué par l’immigration et la désindustrialisation. Nous y analysons le rôle du dispositif Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) pour résorber la pauvreté, en interrogeant sa contribution à l’intégration de la société salariale par la qualité du travail qu’il propose dans la dynamique de sortie de la pauvreté. L’étude montre que les salariés recrutés dans le cadre de ce dispositif perçoivent leur travail comme ayant peu de valeur, notamment en raison de son organisation interne. Leurs trajectoires avant et après leur entrée dans le dispositif montrent un déclassement vécu. Ces deux caractéristiques poussent à considérer ce travail comme sans qualité, ce qui invite à interroger le dispositif sur sa façon de placer au centre la question de l’emploi sans se soucier de la qualité du travail proposé.

This article presents the initial findings of a two-year qualitative research (2019-2021) conducted in an employment enterprise (EBE in French) located in a working-class neighborhood marked by immigration and deindustrialization. It raises the question of the role of the “Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée” (TZCLD) – or zero long-term unemployment zone program – in reducing poverty, by examining its contribution to integrating the wage society through the quality of the work it offers in the dynamics of poverty alleviation. The study shows that the employees recruited under this scheme perceive their work as having little value, particularly because of its internal organization. Their trajectories before and after entering the program reveal their experience of a downgraded social status. These two characteristics lead us to consider this work as lacking quality, and this invites us to question how the system places the issue of employment at the center, regardless of the quality of the proposed work.