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RésuméDans cet article, nous présentons un modèle de simulation dynamique qui permet d’examiner la mobilité en termes de niveau de vie à court et à long terme, en tenant compte du niveau d’éducation des individus et de leur position sur le marché de l’emploi. Sur base de huit vagues annuelles du Panel des ménages belges, transformées en vagues mensuelles, un modèle de sélection dynamique est utilisé, estimant les transitions entre niveaux de revenus. Nos résultats démontrent que l’emploi et l’éducation ont des effets différents dans le court et le long terme. L’absence d’un diplôme du secondaire inférieur rend les individus beaucoup plus vulnérables par rapport à la pauvreté (extrême) tout en les empêchant d’y échapper. L’absence d’un diplôme du secondaire supérieur implique une mobilité qui n’est pas significativement différente de la moyenne pour l’ensemble de la population. L’absence d’emploi augmente évidemment le risque immédiat de chute en deçà du revenu minimum ; toutefois, cette situation semble être souvent temporaire.

In the paper we present a dynamic micro-simulation model to examine short and long term mobility in and out of poverty in a context of educational deprivation and work opportunities. Using eight waves of the Belgian Household Panel Study transformed into monthly data, we estimate a dynamic selection model for poverty, conditional on educational attainment and work status. We then present paths in and out of poverty, for individuals without lower and higher secondary education and without work at the beginning of the observation period. Our results point out that work and educational resources play a different role in the short and longer term. A lack of lower secondary qualification renders people much more vulnerable to (extreme) poverty and reduces their chances to escape this condition. By contrast, without higher secondary education, up- and downward mobility is not different from that of the total population. Without work, the immediate risk of falling below the poverty threshold or below the minimum income is high. This situation, however, seems to be mostly temporary.