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This study focuses on a “feminist housing” experiment which emerged in 2021 in Brussels and provides ten individual housing units to homeless or poorly housed women. Studying this case through the notion of “household” highlights the effects of such a project: by bringing together women sharing a common condition (single women, retirees or single mothers accompanied by their children), collective housing serves as a support for the development of mutual aid and care practices, articulating family ties with neighbourhood bonds, without, however, producing a common sense of belonging that stops at its strict boundaries.

Cette étude porte sur une expérience « d’habitat féministe » qui a vu le jour en 2021 à Bruxelles et qui met à disposition dix logements individuels à des femmes sans abris ou mal-logées. Étudier ce cas à travers la notion de « maisonnée » permet de faire apparaître les effets d’un tel projet : en réunissant des femmes partageant une condition commune (femmes seules, retraitées ou mères de famille monoparentales accompagnées de leurs enfants), l’habitat sert de support au déploiement de pratiques d’entraide et de soin, articulant liens familiaux et liens de voisinage, sans toutefois produire un sentiment d’appartenance commun qui s’arrêterait à ses limites strictes.