Du nouveau chez les anciens.
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Du nouveau chez les anciens. Aristote mentionne à deux reprises dans la Politique les projets de réforme de l’urbaniste géomètre Hippodamos de Milet. Ces passages sont à lire de très près. On y trouve une remarquable discussion de la question de l’importance politique de l’urbanisme, et de l’analogie que l’on peut faire entre le changement des structures urbaines et celui des lois de la polis. La position d’Aristote, difficile à bien cerner, est, comme souvent, balancée. Elle nous montre que les Anciens connaissaient la « querelle des Anciens et des Modernes », et l’auteur tente d’en tirer des enseignements quant aux rapports que des penseurs tels que Descartes, Hayek ou Popper ont pu établir entre urbanisme et réformisme. Une troisième voie est possible entre le « constructivisme » rationaliste et le « naturalisme » spontanéiste, comme Mill l’avait argué, avant Popper.
Du nouveau chez les anciens. In his Politics, Aristotle mentions twice the plans for reform outlined by the architect and geometer Hippodamos of Miletus. These passages deserve to be read carefully. They contain a most remarkable discussion of the question of the political significance of urbanism, and of the possible analogy that can be made between change in the architectural structure of the city, and change in the content of its laws. Aristotle’s position is not easy to state clearly, but seems to be as well balanced as usual. And it shows that the Greeks knew the so called « Quarrel between the Ancients and the Moderns ». I shall try to show that these texts anticipate some modern discussions of the problems at stake, from Descartes to Hayek and Popper. A third way is possible between a strongly rationalist « constructivism » and a quasi biological « naturalism », as was already suggested by J. S. Mill, before Popper and his idea of a « piecemeal social engineering ».
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