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Jean-Jacques Rousseau : économie politique, philosophie économique et justice

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2010. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméLa critique de Jean-Jacques Rousseau à la société de son temps souligne son injustice. Une société composée d’individus guidés par leur amour-propre dont les rapports sociaux se réduisent à des échanges marchands conduit à la perte de l’égalité et à l’approfondissement des inégalités artificielles. Une philosophie sociale et politique construite sur la base d’une telle société, reproduisant ces caractéristiques, conduit vers la naturalisation des rapports et des abus présents dans son sein en s’occupant plutôt d’efficience que de justice. Rousseau propose une alternative non seulement à cette société injuste mais aussi à la philosophie sociale et politique y associée. La construction de cette alternative commence par une économie de l’abondance et du partage, telle celle décrite dans Julie ou la Nouvelle Héloïse. Il s’agit d’une économie dans laquelle rapports moraux, économiques et affectifs sont confondus fondant une organisation économique juste caractérisée par la non-envie. Chaque individu participe à la production de la richesse sociale par son travail et chacun reçoit sa part de cette richesse lui permettant d’occuper sa place sans vouloir en sortir. Il ne s’agit pas d’une société égalitaire mais d’une société juste et, en conséquence, sans envie. Cette économie n’est que le point de départ du projet social car la justice ne peut être atteinte que par la politique. Cette vision explique pour quoi Rousseau s’oppose à la science nouvelle des physiocrates comme philosophie sociale car l’économie est un discours sur l’efficience qui ne peut rien dire sur la justice. Cette exploration permet de tirer des points de rapprochement et d’éloignement entre l’analyse de Rousseau et l’économie du bien-être. En particulier, il serait possible de trouver des points communs entre l’économie de l’abondance de Rousseau et les équilibres de non-envie, explorés par la théorie économique de la justice. Néanmoins, ces points sont limités car la situation envisagée par Rousseau implique une transformation profonde de l’individu lui-même qui ne sera plus guidé par l’amour-propre.Abrégé : Jean-Jacques Rousseau criticizes modern society because of its injustice. A society, whose members follow their self-love and relate to each other through market exchanges, implies the loss of equality and ever increasing artificial inequalities. A social and political philosophy built upon such a society, one which reproduces its characteristics, helps naturalizing the type of relationships and abuses this social organization implies. Such a social and political philosophy will focus on efficiency rather than justice. Rousseau’s alternative to such a society and to the political and social philosophy associated to it, is based upon an economy of abundance and sharing as the one he describes in Julie ou la Nouvelle Héloise. In this economy moral, economic and affective bonds become one and give way to relationships that are just and non-envious. Each member takes part in the production of social wealth through his/her labor and each one receives a share of this wealth that allows him/her to occupy his place without wanting to leave it or change it. It is not an egalitarian organization but it is just, meaning, envy free. This economy is only the starting point because justice can only be attained in the political sphere. This vision explains why Rousseau rejects the physicorats’ science nouvelle as a social philosophy because economics deals with efficiency but says nothing about justice. This exploration allows showing proximities and distances between Rousseau’s analysis and welfare economic, especially, common traits with envy free equilibria studied in the theory of economic justice. However, these points are limited because Rousseau’s project contains a radical transformation of the individual who will no longer be guided by his/her self-love. Classification JEL : B00, B11, B19, B31
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RésuméLa critique de Jean-Jacques Rousseau à la société de son temps souligne son injustice. Une société composée d’individus guidés par leur amour-propre dont les rapports sociaux se réduisent à des échanges marchands conduit à la perte de l’égalité et à l’approfondissement des inégalités artificielles. Une philosophie sociale et politique construite sur la base d’une telle société, reproduisant ces caractéristiques, conduit vers la naturalisation des rapports et des abus présents dans son sein en s’occupant plutôt d’efficience que de justice. Rousseau propose une alternative non seulement à cette société injuste mais aussi à la philosophie sociale et politique y associée. La construction de cette alternative commence par une économie de l’abondance et du partage, telle celle décrite dans Julie ou la Nouvelle Héloïse. Il s’agit d’une économie dans laquelle rapports moraux, économiques et affectifs sont confondus fondant une organisation économique juste caractérisée par la non-envie. Chaque individu participe à la production de la richesse sociale par son travail et chacun reçoit sa part de cette richesse lui permettant d’occuper sa place sans vouloir en sortir. Il ne s’agit pas d’une société égalitaire mais d’une société juste et, en conséquence, sans envie. Cette économie n’est que le point de départ du projet social car la justice ne peut être atteinte que par la politique. Cette vision explique pour quoi Rousseau s’oppose à la science nouvelle des physiocrates comme philosophie sociale car l’économie est un discours sur l’efficience qui ne peut rien dire sur la justice. Cette exploration permet de tirer des points de rapprochement et d’éloignement entre l’analyse de Rousseau et l’économie du bien-être. En particulier, il serait possible de trouver des points communs entre l’économie de l’abondance de Rousseau et les équilibres de non-envie, explorés par la théorie économique de la justice. Néanmoins, ces points sont limités car la situation envisagée par Rousseau implique une transformation profonde de l’individu lui-même qui ne sera plus guidé par l’amour-propre.

Jean-Jacques Rousseau criticizes modern society because of its injustice. A society, whose members follow their self-love and relate to each other through market exchanges, implies the loss of equality and ever increasing artificial inequalities. A social and political philosophy built upon such a society, one which reproduces its characteristics, helps naturalizing the type of relationships and abuses this social organization implies. Such a social and political philosophy will focus on efficiency rather than justice. Rousseau’s alternative to such a society and to the political and social philosophy associated to it, is based upon an economy of abundance and sharing as the one he describes in Julie ou la Nouvelle Héloise. In this economy moral, economic and affective bonds become one and give way to relationships that are just and non-envious. Each member takes part in the production of social wealth through his/her labor and each one receives a share of this wealth that allows him/her to occupy his place without wanting to leave it or change it. It is not an egalitarian organization but it is just, meaning, envy free. This economy is only the starting point because justice can only be attained in the political sphere. This vision explains why Rousseau rejects the physicorats’ science nouvelle as a social philosophy because economics deals with efficiency but says nothing about justice. This exploration allows showing proximities and distances between Rousseau’s analysis and welfare economic, especially, common traits with envy free equilibria studied in the theory of economic justice. However, these points are limited because Rousseau’s project contains a radical transformation of the individual who will no longer be guided by his/her self-love. Classification JEL : B00, B11, B19, B31

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