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Au fondement de l’altruisme : le lien comme fin

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Lorsque l’économie comportementale a voulu s’inspirer des recherches sur l’empathie pour modifier le modèle de l’ homo œconomicus en interaction, elle s’est heurtée à l’impossibilité de penser les émotions dans le cadre d’une théorie des préférences sociales toujours ancrée dans la rationalité du modèle individualiste interactionniste de la théorie des jeux. Cette impossibilité est due au fait que la théorie des jeux tout d’abord, puis l’économie comportementale ensuite, n’ont pas voulu remettre en question l’objectif fondamental de l’individu lorsqu’il agit en interaction avec les autres. Or, se pencher sur la question des émotions et de l’empathie émotionnelle en particulier devait amener à remettre en question les ressorts du comportement. Que nous disent en effet les autres sciences du comportement ? Que si la survie de l’organisme est sans doute un objectif fondamental et commun à tous les êtres vivants, ce dernier tire par ailleurs sa spécificité de mécanismes fondamentaux et pré-câblés qui le spécialisent pour la vie en interaction avec ses semblables. Grâce à ces mécanismes fondamentaux l’espèce humaine a pu élaborer des modes de coopération productifs et sociétaux à grande échelle. Nous proposons en conséquence un changement de perspective en économie comportementale qui permettrait de considérer que l’objectif ultime de l’individu en société n’est pas d’assurer sa survie et ses besoins, mais de créer et d’entretenir le lien aux autres.Abrégé : Behavioral economics sought to draw inspiration from research on empathy to modify the interactive model of homo œconomicus. However, it was faced with the impossibility of considering emotions, and emotional empathy in particular, in the framework of a theory of social preferences anchored in the rationality of the interactionist and individualistic model of game theory. This impossibility is due to the fact that game theory first, then behavioral economics, did not want to question the fundamental motives of the individual when he interacts with others. Yet, the question of emotions, and emotional empathy in particular, should lead to questioning the sources of behavior. Indeed, what do the other behavioral sciences tell us ? While the survival of the organism is undoubtedly a fundamental objective common to all living things, human beings derive their specificity from the fact that they also have fundamental and pre-wired mechanisms that specialize them for life in interaction with their fellows. It is thanks to these fundamental mechanisms that the human species has been able to develop productive and societal modes of cooperation on a large scale. We propose, therefore, a change of perspective in behavioral economics that would allow to consider that the ultimate objective of the individual in society is not to ensure her survival and needs but rather to create and maintain the links with others. Codes JEL : B4, C91, C92, D64, D87, D91.
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Lorsque l’économie comportementale a voulu s’inspirer des recherches sur l’empathie pour modifier le modèle de l’ homo œconomicus en interaction, elle s’est heurtée à l’impossibilité de penser les émotions dans le cadre d’une théorie des préférences sociales toujours ancrée dans la rationalité du modèle individualiste interactionniste de la théorie des jeux. Cette impossibilité est due au fait que la théorie des jeux tout d’abord, puis l’économie comportementale ensuite, n’ont pas voulu remettre en question l’objectif fondamental de l’individu lorsqu’il agit en interaction avec les autres. Or, se pencher sur la question des émotions et de l’empathie émotionnelle en particulier devait amener à remettre en question les ressorts du comportement. Que nous disent en effet les autres sciences du comportement ? Que si la survie de l’organisme est sans doute un objectif fondamental et commun à tous les êtres vivants, ce dernier tire par ailleurs sa spécificité de mécanismes fondamentaux et pré-câblés qui le spécialisent pour la vie en interaction avec ses semblables. Grâce à ces mécanismes fondamentaux l’espèce humaine a pu élaborer des modes de coopération productifs et sociétaux à grande échelle. Nous proposons en conséquence un changement de perspective en économie comportementale qui permettrait de considérer que l’objectif ultime de l’individu en société n’est pas d’assurer sa survie et ses besoins, mais de créer et d’entretenir le lien aux autres.

Behavioral economics sought to draw inspiration from research on empathy to modify the interactive model of homo œconomicus. However, it was faced with the impossibility of considering emotions, and emotional empathy in particular, in the framework of a theory of social preferences anchored in the rationality of the interactionist and individualistic model of game theory. This impossibility is due to the fact that game theory first, then behavioral economics, did not want to question the fundamental motives of the individual when he interacts with others. Yet, the question of emotions, and emotional empathy in particular, should lead to questioning the sources of behavior. Indeed, what do the other behavioral sciences tell us ? While the survival of the organism is undoubtedly a fundamental objective common to all living things, human beings derive their specificity from the fact that they also have fundamental and pre-wired mechanisms that specialize them for life in interaction with their fellows. It is thanks to these fundamental mechanisms that the human species has been able to develop productive and societal modes of cooperation on a large scale. We propose, therefore, a change of perspective in behavioral economics that would allow to consider that the ultimate objective of the individual in society is not to ensure her survival and needs but rather to create and maintain the links with others. Codes JEL : B4, C91, C92, D64, D87, D91.

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