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Entre l’homme obligé et l’homme capable : la responsabilité de l’entrepreneur social. Éléments de réflexion phénoménologique

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2020. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : L’entreprenariat social nous engage dans deux formes de responsabilité, l’une obligataire, qui ressortit au registre juridique et moral, l’autre mondaine ou cosmologique, qui ressortit au registre de l’action et de la création. La pratique entrepreneuriale en tant que telle honore prioritairement la responsabilité cosmologique, tandis que la dimension sociale de cette pratique réfère, quant à elle, au caractère obligataire. Dans cet article, nous proposons de revenir sur la généalogie de ces deux acceptions fondamentales de la responsabilité, qui ont trouvé dans le kantisme à la fois leur lieu de formulation philosophique et leur point de bifurcation, mais aussi de dégager la portée et les limites de leur dialectisation dans l’activité sociale-entrepreneuriale aujourd’hui. Nous montrons que la première convoque en son sein plusieurs traditions de philosophie morale impliquant différentes extensions du concept, ce qui oblige à nous interroger sur sa propre opérabilité. La seconde, que nous aurons à cœur d’illustrer en rapportant certains discours d’entrepreneurs, a été davantage honorée à l’époque contemporaine par les approches phénoménologiques et de philosophie de l’action de tendance analytique. Nous terminons en envisageant la possibilité pour l’entrepreneur social de s’extraire de cet atermoiement entre deux formes de responsabilité dans le contexte actuel, naguère anticipé par Hans Jonas et dont témoignent aujourd’hui le succès des thèmes de l’écologie politique et du développement durable, opérant ainsi un renversement du rapport de l’action humaine à la peur de l’avenir – peur à laquelle s’est substituée au fil du temps la projection raisonnée d’un futur malheureux, toutes choses égales ailleurs.Classification JEL : M13, M14.Abrégé : Social entrepreneurship leads us towards two types of responsibility, the first as a type of obligation which refers to the juridical and viewpoints, and the second of a cosmological type, pointing towards the domain of action and creation. Entrepreneurship as a practice in itself promotes primarily a cosmological responsibility, so that by contrast the social dimension of this practice refers to its obligatory aspect. In this article, we propose to revisit the genealogy of these two fundamental significations of responsibility. Both have been founded in Kantian philosophy. We propose to explore the impact and also the limit of their articulation within the social-entrepreneurial activity. We show that the first refers to several traditions of moral philosophy, suggesting various extensions of the concept, which forces us to question its operative value, and the second which we will illustrate with entrepreneurial discourse – has been promoted in recent times more by using the phenomenological and philosophy of action approaches. We finish by considering the prospect for social-entrepreneurs to break away from this procrastination between two types of responsibility in the current context, formerly anticipated by Hans Jonas. The current success of political ecology and sustainable development is a sign of this possibility. This context is now characterized by fear of the future in human action, all other things being equal.
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L’entreprenariat social nous engage dans deux formes de responsabilité, l’une obligataire, qui ressortit au registre juridique et moral, l’autre mondaine ou cosmologique, qui ressortit au registre de l’action et de la création. La pratique entrepreneuriale en tant que telle honore prioritairement la responsabilité cosmologique, tandis que la dimension sociale de cette pratique réfère, quant à elle, au caractère obligataire. Dans cet article, nous proposons de revenir sur la généalogie de ces deux acceptions fondamentales de la responsabilité, qui ont trouvé dans le kantisme à la fois leur lieu de formulation philosophique et leur point de bifurcation, mais aussi de dégager la portée et les limites de leur dialectisation dans l’activité sociale-entrepreneuriale aujourd’hui. Nous montrons que la première convoque en son sein plusieurs traditions de philosophie morale impliquant différentes extensions du concept, ce qui oblige à nous interroger sur sa propre opérabilité. La seconde, que nous aurons à cœur d’illustrer en rapportant certains discours d’entrepreneurs, a été davantage honorée à l’époque contemporaine par les approches phénoménologiques et de philosophie de l’action de tendance analytique. Nous terminons en envisageant la possibilité pour l’entrepreneur social de s’extraire de cet atermoiement entre deux formes de responsabilité dans le contexte actuel, naguère anticipé par Hans Jonas et dont témoignent aujourd’hui le succès des thèmes de l’écologie politique et du développement durable, opérant ainsi un renversement du rapport de l’action humaine à la peur de l’avenir – peur à laquelle s’est substituée au fil du temps la projection raisonnée d’un futur malheureux, toutes choses égales ailleurs.Classification JEL : M13, M14.

Social entrepreneurship leads us towards two types of responsibility, the first as a type of obligation which refers to the juridical and viewpoints, and the second of a cosmological type, pointing towards the domain of action and creation. Entrepreneurship as a practice in itself promotes primarily a cosmological responsibility, so that by contrast the social dimension of this practice refers to its obligatory aspect. In this article, we propose to revisit the genealogy of these two fundamental significations of responsibility. Both have been founded in Kantian philosophy. We propose to explore the impact and also the limit of their articulation within the social-entrepreneurial activity. We show that the first refers to several traditions of moral philosophy, suggesting various extensions of the concept, which forces us to question its operative value, and the second which we will illustrate with entrepreneurial discourse – has been promoted in recent times more by using the phenomenological and philosophy of action approaches. We finish by considering the prospect for social-entrepreneurs to break away from this procrastination between two types of responsibility in the current context, formerly anticipated by Hans Jonas. The current success of political ecology and sustainable development is a sign of this possibility. This context is now characterized by fear of the future in human action, all other things being equal.

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