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On montre d’abord qu’il est nécessaire de caractériser une simulation informatique à un niveau plus fin que celui des modèles formels : celui des symboles et de leurs divers modes de référer. C’est particulièrement vrai pour celles qui intègrent des modèles et des formalismes hétérogènes. On s’interroge ensuite sur les causes ontologiques qui pourraient expliquer leur succès épistémique. Il est montré qu’elles peuvent s’expliquer commodément si l’on adopte une conception de la nature à la fois discontinuiste et finitiste. Cette dernière thèse se trouve renforcer une position métaphysique naturaliste en invalidant, à sa racine, l’argument formulé par le matérialisme spéculatif à l’encontre d’une approche scientifique du monde physique procédant, comme les simulations, par représentations et opérations finitistes.

This study shows firstly that it is necessary to characterize a computer simulation at a finer level than that of formal models: that of symbols and their various modes of reference. This is particularly true for those that integrate models and formalisms of a heterogeneous nature. This study then examines the ontological causes that, consequently, could explain their epistemic success. It is argued that they can be conveniently explained if one adopts a conception of nature that is both discontinuous and finite. The latter thesis supports a naturalistic metaphysical position by invalidating, at its root, the argument made by speculative materialism against a scientific approach of the physical world that proceeds, like simulations, by finite representations and operations.