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Cet article procède d’un travail réflexif concernant l’accès et le rapport au terrain dans un contexte particulier de recherche : celui de la convention industrielle de formation par la recherche en entreprise (Cifre) réalisée au sein d’une fondation. L’exposition du cadre organisationnel de l’enquête et des interactions avec les enquêtés vise à interroger certains aspects à la fois positifs et complexes d’une recherche s’inscrivant dans un contexte où la doctorante est à la fois soumise aux règles méthodologiques et déontologiques de sa discipline comme de sa direction de thèse et de son université, mais aussi à celles imposées par son employeur tant sur le plan formel que sur le plan informel. L’article rend compte des contraintes comme des opportunités d’une longue présence sur le terrain associée à un lien salarial et un sentiment d’appartenance à un groupe professionnel. Enfin il apporte un regard critique sur l’activité professionnelle des salariés d’une fondation construisant des projets d’action sociale dirigés vers divers publics dits « fragiles », « exclus », « précaires » ou « vulnérables ».

This article proceeds from a reflexive work on access and relationship to the field in a particular research context: that of the industrial convention of training by research in companies (Cifre) conducted at the heart of a foundation. The description of the organizational framework of the survey and of the interactions with the surveyed subjects aims to explore some positive and complex aspects of a research in a particular context. That of a submission of the PhD student not only to the methodological and deontological rules of her discipline – as well as those of her supervisor and her university – but also to those imposed by her employer, both on a formal and informal level. The article considers the constraints as well as the opportunities of a long presence in the field associated with a salaried relationship and feeling of belonging to a professional group. Finally, the article takes a critical perspective on the professional activity of the foundation’s employees who build social action projects targeting various categories of “fragile”, “excluded”, “precarious” or “vulnerable” people.