Troubles neuropsychologiques dans l'alcoolo-dépendance : l'origine de la rechute ?
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Les effets délétères de l’alcoolo-dépendance sur la structure et le fonctionnement du cerveau sont aujourd’hui clairement démontrés. Lorsqu’elles sont présentes ces atteintes morphologiques et fonctionnelles touchent particulièrement le circuit fronto-cérébelleux et le circuit de Papez et sont associées à un tableau neuropsychologique caractéristique mais néanmoins variable en termes de sévérité d’un patient à l’autre. La contribution des troubles neuropsychologiques dans la difficulté des patients à maintenir l’abstinence à la sortie des services d’addictologie est une question cruciale qui a été abordée au moyen d’études transversales et longitudinales. Les données de la littérature suggèrent que les troubles neuropsychologiques contribuent partiellement à réduire le bénéfice des prises en charge cognitivo-comportementales et à la rechute. La littérature montre également que des facteurs cliniques, psychiatriques ou socioéconomiques expliquent eux aussi une partie du risque de rechute. Ainsi, il semble qu’une approche plurifactorielle soit nécessaire pour mieux repérer les patients à risque de rechute à la sortie des services d’addictologie.
Alcohol-related neuropsychological deficits: an explanation of relapse?Chronic and excessive alcohol consumption can result in structural and functional brain abnormalities mainly affecting the frontocerebellar circuit and the circuit of Papez in alcoholic patients. When present, those brain damages are associated with graded neuropsychological deficits such as deficits of executive functions, episodic memory and emotional processes. The contribution of these neuropsychological deficits to relapse has been investigated in cross-sectional and longitudinal studies. Cross-sectional studies show that impairments of executive functions and episodic memory may reduce the benefit of motivational therapy and behavioral treatment. Longitudinal studies suggest that, among other factors, several neuropsychological deficits may contribute to relapse. Further longitudinal studies are required to provide a better understanding of the role of brain damage and neuropsychological deficits in relapse. Those factors will have to be explored in combination with social or environmental variables to improve the detection of alcoholics at risk for relapse.
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