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Résumé Le processus lésionnel dans la maladie d’Alzheimer (MA) s’installe plusieurs années avant la survenue de la maladie. Les individus présentant un trouble cognitif léger (MCI) sont à risque élevé de développer une MA et il importe de contribuer à l’identification de ceux qui la développeront. Peu d’études existent à ce jour concernant les compétences en communication chez ces individus. Cette étude avait pour objectif d’évaluer la communication verbale dans la MA et le MCI. Pour cela, une évaluation cognitive et de la communication a été réalisée, incluant le protocole Montréal d’évaluation de la communication de poche (MEC-P). L’étude porte sur 12 participants MA légers et 14 MCI amnésiques. Les résultats indiquent des difficultés modestes et significatives dans la communication verbale des participants MCI et MA incluant les composantes lexico-sémantique, discursive et pragmatique. Les performances des participants MA sont globalement plus altérées que celles des MCI. Les difficultés observées suggèrent au clinicien de rechercher une modification des comportements verbaux et des stratégies exécutives dès les stades légers de la maladie. Une évaluation sommaire de la communication permettrait d’enrichir les bilans neuropsychologiques classiques utilisés pour le diagnostic de la MA et du MCI et la prescription du plan de soin.

Assessment of verbal communication in MCI and Alzheimer disease. Contribution of the protocole MEC-P Brain lesions related to Alzheimer disease (AD) settle several years before the onset of the disease. Individuals with Mild Cognitive Impairment (MCI) are those at high risk of developing AD. Few studies to date exist on communication skills for these individuals. The present study aimed to assess verbal communication in AD and MCI. For this purpose, we used cognitive and communication assessment tools, among which the protocole MEC de Poche (MEC-P). Participants consists of 12 AD and 14 mild MCI. Results show mild but significant difficulties in verbal communication of MCI and AD subjects among lexico-semantic, discursive and pragmatic components. For AD participants, scores are generally lower than for MCI. The difficulties observed suggest to clinicians to seek a modification of verbal behavior and executive strategies even among MCI participants Thus, a screening of communication skills would enrich the traditional neuropsychological assessments in the diagnostic process of AD and MCI.