Activité physique et cognition : un débat musclé, des perspectives plaisantes
Type de matériel :
35
RésuméMalgré une littérature scientifique de plus en plus riche sur les effets de l’activité physique sur nos performances exécutives, le dialogue scientifique actuel est « musclé » face aux réponses en suspens sur les relations plus ou moins établies entre activité physique et cognition, et les meilleures formes d’activité physique (seule ou combinée à de la stimulation cognitive) préventives du déclin cognitif lié à l’âge. Conjointement, se développe l’idée que l’activité physique favoriserait le changement et l’adoption de comportements positifs en matière de santé. Au cœur de ce cercle vertueux se trouveraient nos capacités d’inhibition, de planification et résolution de problèmes, de flexibilité mentale et d’autorégulation comportementale et émotionnelle. L’activité physique optimiserait notre fonctionnement exécutif, favorable à une autorégulation positive de nos comportements de bonne santé. En outre, à une pratique physique significative et régulière devraient être associés joie, satisfaction et plaisir. Ici, se trouvent sans doute les facteurs essentiels à un engagement pérenne et efficace dans l’activité, la construction d’une relation de plaisir à une pratique physique cognitivement et émotionnellement enrichie. Cela soulève de nouvelles perspectives de recherche, telle que la détermination des caractéristiques optimales de ces programmes combinant activité physique et entraînement cognitif.
Physical activity and cognition: A controversial debate with interesting perspectivesSedentary lifestyle and insufficient participation in physical activity have become a real health problem. Although the positive effects of regular physical activity on physical and mental health and on the prevention of chronic diseases are increasingly well documented in the literature, evidence examining the benefits of aerobic exercise and resistance training interventions for executive functioning are more controversial. Admittedly, the current debate is vigorous, but it provides promising research opportunities. More specifically, physical activity may facilitate self-regulation and the adoption of positive health behaviors, in addition to a probable improvement in executive functioning throughout the life span. Furthermore, the issue of how best to develop new efficient cognitive enhancement strategies is discussed through the concept of (sequential or simultaneous) motor-cognitive training. Finally, we argue that the physical activities and sports that could most successfully improve executive functioning should be accompanied by joy, personal fulfilment, and positive emotional investment. Further research investigating the determinants of long-term commitment to physical activity is urgently needed, through an in-depth investigation into whether an improvement in executive functioning through personalized motor-cognitive training plays an important role in maintaining high levels of physical activity.
Réseaux sociaux