Heimat en errance dans les Histoires villageoises de la Forêt-Noire de Berthold Auerbach
Type de matériel :
TexteLangue : français Détails de publication : 2018.
Ressources en ligne : Abrégé : La Heimat, dans le premier volume des Histoires villageoises de la Forêt-Noire (1843) de B. Auerbach, est plus globalisée que ne le laisserait penser son traditionnel ancrage dans le local : les mutations de la modernité ont atteint le village et la Heimat naît de la crainte de sa prochaine disparition. Ce qui émerge alors est une Heimat en errance, Heimat nomade, délocalisée voire relocalisable. Cet article étudie les mutations de l’expérience de la Heimat à travers deux histoires villageoises, et le parcours de deux personnages : Tolpatsch, qui émigre et réimplante son village souabe outre-mer, découvrant là-bas sa germanité tout en devenant progressivement américain ; et Ivo, double autobiographique de l’auteur, qui choisit le village d’à côté, signe, peut-être, d’une impossible Heimkehr, mais signe aussi d’une réinvention de la Heimat, et donc de soi, par l’expérience de l’écart.Abrégé : Heimat, in the first volume of Berthold Auerbach’s Black Forest Village Stories (1843) is rather more globalised than its traditional anchorage in the local would have us believe: the mutations of modernity have reached the village and Heimat is born of the fear of its soon-to-be disappearance. What then emerges is a wandering Heimat, a nomad Heimat, one that is delocalised or even re-localisable. This paper focuses on the mutations of the experience of Heimat through two village histories and two characters: Tolpatsch who emigrates and recreates his Swabian village overseas, discovering his German identity from abroad, at the same time as his American identity ; and Ivo, the author’s autobiographical double, who chooses the next-door village, a sign, perhaps, of an impossible Heimkehr, but also of a reinvention of Heimat, and of the self, through experiencing distance.
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La Heimat, dans le premier volume des Histoires villageoises de la Forêt-Noire (1843) de B. Auerbach, est plus globalisée que ne le laisserait penser son traditionnel ancrage dans le local : les mutations de la modernité ont atteint le village et la Heimat naît de la crainte de sa prochaine disparition. Ce qui émerge alors est une Heimat en errance, Heimat nomade, délocalisée voire relocalisable. Cet article étudie les mutations de l’expérience de la Heimat à travers deux histoires villageoises, et le parcours de deux personnages : Tolpatsch, qui émigre et réimplante son village souabe outre-mer, découvrant là-bas sa germanité tout en devenant progressivement américain ; et Ivo, double autobiographique de l’auteur, qui choisit le village d’à côté, signe, peut-être, d’une impossible Heimkehr, mais signe aussi d’une réinvention de la Heimat, et donc de soi, par l’expérience de l’écart.
Heimat, in the first volume of Berthold Auerbach’s Black Forest Village Stories (1843) is rather more globalised than its traditional anchorage in the local would have us believe: the mutations of modernity have reached the village and Heimat is born of the fear of its soon-to-be disappearance. What then emerges is a wandering Heimat, a nomad Heimat, one that is delocalised or even re-localisable. This paper focuses on the mutations of the experience of Heimat through two village histories and two characters: Tolpatsch who emigrates and recreates his Swabian village overseas, discovering his German identity from abroad, at the same time as his American identity ; and Ivo, the author’s autobiographical double, who chooses the next-door village, a sign, perhaps, of an impossible Heimkehr, but also of a reinvention of Heimat, and of the self, through experiencing distance.




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