Sur l’expropriation des expropriateurs
Type de matériel :
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En se fondant sur une explication généalogique, philologique et contextuelle de la célèbre formule sur « l’expropriation des expropriateurs » qui, figurant à la fin de la section sur la « tendance historique de l’accumulation capitaliste », passe pour en délivrer les conclusions politiques, on se propose de démontrer que le livre I du Capital, tout en formant indiscutablement une « œuvre », n’en est pas moins essentiellement inachevable, et par voie de conséquence ouvert sur une pluralité de conceptions de la lutte des classes. Pour les postmarxistes que nous sommes, la grande question est de savoir comment définir les alternatives que comporte le capitalisme contemporain, qui s’inscrit dans l’histoire après l’expérience du socialisme. Pour ce travail, la méditation des voies dans lesquelles Marx s’est engagé demeure une expérience sans égale, même si elle ne suffit pas.
This essay provides a genealogical, philological, and contextual analysis of the celebrated formula which concludes the section on the “historical tendency of capitalist accumulation” in Capital Volume One : “the expropriators are expropriated !”. Whereas it is supposed to encapsulate the revolutionary consequences which follow from the development of capital, is expresses in reality only one of several concepts of the “class struggles” that are contained in Marx’s essentially unfinished, equivocal, and open theory as proposed in his magnum opus. For us, postmarxist theorists and activists, the task remains to elucidate the various alternative possibilities of transformation inherent in contemporary postsocialist capitalism. This is a task of crucial importance and urgency, for which Marx’s elaborations, in their diversity, do not suffice, but prove indispensable to meditate.
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