Taha Hussein et la France
Type de matériel :
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Personne en Égypte ne représente mieux le champ des études comparatives et de la littérature comparée que Taha Hussein (1889-1973), même si son pays ne le tient pas en haute estime. Les Français, en revanche, lui ont rendu hommage, et parmi eux André Gide, qui aimait et admirait Le Livre des jours, et René Étiemble, qui a su comme personne évoquer la grande figure du fondateur aveugle de l’université d’Alexandrie. Partant d’une comparaison des deux prières sur l’Acropole, celle de Renan et celle de Taha Hussein, Pierre Brunel met à jour, chez Taha Hussein, le désir des lumières, de l’esprit critique, et le refus de la médiocrité qui fait de Taha Hussein un nouveau Descartes, mais un Descartes prêt à explorer une forme de raisonnement qui combine l’humanisme européen et la pensée arabe dans ce qu’elle a de plus essentiel.
Taha Hussein No one in Egypt better represents the fields of comparative studies and comparative literature than Taha Hussein (1889-1973), even if his country holds him in scant regard. The French however, have paid him homage, among them André Gide, who loved and admired Le Livre des jours, and René Étiemble, who himself was uniquely able to conjure up the towering figure of the blind founder of the university of Alexandria. Taking as his starting point a comparison of the two prayers written on the Acropolis, those of Renan and of Taha Hussein, Pierre Brunel reveals Taha Hussein’s desire for enlightenment, a critical spirit, and a refusal of mediocrity, which Brunel sees as making Taha Hussein appear as a new Descartes, a Descartes prepared to explore a form of reasoning that combined European humanism with Arab thought at its most elemental.
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