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Borges devant la Kabbale juive

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2006. Ressources en ligne : Abrégé : Comme la mystérieuse monnaie orientale du conte du Zahir, et les syllabes improuvables de l’Écriture du dieu, (celle du tigre), l’Aleph magique du célèbre conte de Borges, se trouve inséré dans le tissu du monde matériel, tel qu’un microcosme à l’intérieur du cosmos infini. Doué de qualités concrètes et sensibles, c’est un Aleph un peu païen sur les bords. Au contraire dans la Kabbale juive authentique, dont Borges s’est en partie inspiré, l’Aleph, d’abord simple lettreconsonne muette de l’alphabet hébreu, demeure toujours un signe abstrait, qui ne fait pas vraiment partie de l’univers matériel extérieur. Il ne se situe pas physiquement dans l’espace, ne possède pas de substance propre, ne s’investit jamais à fond dans l’immanence. Nature et histoire lui demeurent donc étrangères par essence. Pourtant, à la fin de son récit, Borges nous livre les sources présumées de son œuvre d’imagination poétique. Il nous révèle aussi la signification supposée de l’Aleph biblique, et la visée ultime de son nom hébreu. C’est bien le Sans-Fin, l’Eïn-Sof de la mystique juive, qui, aux yeux rêveurs de Borges, se confond paradoxalement avec l’Aleph « incarné » de son conte fantastique.Abrégé : Borges and jewish kabbala: From the writing of God to the silence of The Aleph (in French) Like the mysterious oriental coin in the story The Zahir, and the unutterable syllables—those of the tiger’s speech—, in The god’s hand’-writing, the magical Aleph in Borges’ famous fiction is caught in the material world, as a microcosm in the network of the boundless cosmos. Endowed with concrete, sensitive attributes, Borges’ Aleph is a bit of a pagan . . . On the contrary, in the authentic Jewish Kabbalah, which Borges claims as his partial source, the letter Aleph, first a simple mute consonant of the Hebrew alphabet, always remains an abstract sign, which is not really a part of the outer, material universe. It is not located anywhere in the physical space, it does not have its own substance, it never invests itself totally in the world of immanence. Nature and history remain essentially alien to its enigmatic being. And yet, at the end of his story, Borges gives us the presumed sources of his brilliant poetic fiction. He further reveals to us the supposed meaning of the biblical Aleph, and the ultimate purpose of its Hebrew name. Clearly the Endless, the Eïn-Sof of Jewish mysticism, which under the dreaming gaze of Borges’eyes paradoxically merges, with the more incarnate Aleph of his fantastic tale.
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Comme la mystérieuse monnaie orientale du conte du Zahir, et les syllabes improuvables de l’Écriture du dieu, (celle du tigre), l’Aleph magique du célèbre conte de Borges, se trouve inséré dans le tissu du monde matériel, tel qu’un microcosme à l’intérieur du cosmos infini. Doué de qualités concrètes et sensibles, c’est un Aleph un peu païen sur les bords. Au contraire dans la Kabbale juive authentique, dont Borges s’est en partie inspiré, l’Aleph, d’abord simple lettreconsonne muette de l’alphabet hébreu, demeure toujours un signe abstrait, qui ne fait pas vraiment partie de l’univers matériel extérieur. Il ne se situe pas physiquement dans l’espace, ne possède pas de substance propre, ne s’investit jamais à fond dans l’immanence. Nature et histoire lui demeurent donc étrangères par essence. Pourtant, à la fin de son récit, Borges nous livre les sources présumées de son œuvre d’imagination poétique. Il nous révèle aussi la signification supposée de l’Aleph biblique, et la visée ultime de son nom hébreu. C’est bien le Sans-Fin, l’Eïn-Sof de la mystique juive, qui, aux yeux rêveurs de Borges, se confond paradoxalement avec l’Aleph « incarné » de son conte fantastique.

Borges and jewish kabbala: From the writing of God to the silence of The Aleph (in French) Like the mysterious oriental coin in the story The Zahir, and the unutterable syllables—those of the tiger’s speech—, in The god’s hand’-writing, the magical Aleph in Borges’ famous fiction is caught in the material world, as a microcosm in the network of the boundless cosmos. Endowed with concrete, sensitive attributes, Borges’ Aleph is a bit of a pagan . . . On the contrary, in the authentic Jewish Kabbalah, which Borges claims as his partial source, the letter Aleph, first a simple mute consonant of the Hebrew alphabet, always remains an abstract sign, which is not really a part of the outer, material universe. It is not located anywhere in the physical space, it does not have its own substance, it never invests itself totally in the world of immanence. Nature and history remain essentially alien to its enigmatic being. And yet, at the end of his story, Borges gives us the presumed sources of his brilliant poetic fiction. He further reveals to us the supposed meaning of the biblical Aleph, and the ultimate purpose of its Hebrew name. Clearly the Endless, the Eïn-Sof of Jewish mysticism, which under the dreaming gaze of Borges’eyes paradoxically merges, with the more incarnate Aleph of his fantastic tale.

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