Au-delà des success stories, quel processus de libération ?
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Si l’on peut s’attendre à ce qu’un processus de libération s’inscrive logiquement dans une perspective polyphonique (Pichault, 2013) – marquée par l’importance de la communication et de la mobilisation des acteurs, mais aussi par les affrontements entre voix opposées (Sullivan & McCarthy, 2008), il peut tout aussi bien être sous-tendu par une volonté de contrôle et de disciplinarisation du corps social relevant davantage du panoptisme. À travers une recherche qualitative, nous explorons la mise en œuvre d’un processus de libération : ses étapes, les obstacles rencontrés et la façon dont ils ont été – ou non – surmontés, l’implication des différentes parties prenantes et les négociations y afférentes, les résistances et les tensions suscitées, etc. Cet article, de nature empirique, repose sur une étude de cas originale réalisée dans le secteur public belge, marqué par une forte présence syndicale. Il ambitionne d’éclairer certaines contradictions de l’entreprise libérée envisagée sous l’angle de la gestion du changement.
Beyond success stories, which kind of corporate liberation?If one can expect corporate liberation to logically embrace a polyphonic approach (Pichault, 2013) – i.e. an approach built on communication and actors’ involvement as well as on confrontation between opposite voices (Sullivan & McCarthy, 2008) – it appears that such a process can take a panoptical form through intended control and social discipline. Based on a qualitative research, this paper explores the implementation of a liberation process: steps, barriers and ways to possibly overcome them, stakeholders’ involvement and associated negotiations, resistances and tensions, etc. The case study has been carried out in a Belgian public administration characterised by an important union presence. The aim is to shed light on some paradoxes brought about by the so-called liberated company when it comes to actual change management practices.
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