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Plus de trois décades après le premier numéro spécial d’une revue internationale consacré aux relations entre art et organisations (Benghozi, 1987) et presque vingt ans après le seul numéro de la RIPCO consacré aux arts, ce numéro spécial Arts et Organisations : des individus aux structures, la dimension esthétique inséparable de la dimension politique s’intéressera au rôle de l’art dans les organisations et en particulier à sa contribution éventuelle à une meilleure articulation entre les aspects personnels, interpersonnels et structurels de la vie organisationnelle. Nous chercherons à explorer en quoi, comment et pourquoi l’art et ses pratiques pourraient influer les comportements, les perceptions, les représentations et la recherche organisationnels. Alors que se généralisent les appels aux affects, à la création, à l’innovation, à l’imagination, à l’intuition, au jeu et à l’improvisation, qui seraient nécessaires pour gérer les organisations contemporaines dans un monde de plus en plus complexe et imprévisible, il s’agit de procéder à une synthèse des tendances du champ, qui soit accessible aux chercheurs francophones et qui resitue la recherche française sur ces sujets dans la perspective internationale. L’objectif, dans la ligne éditoriale de la revue, sera de penser le lien entre l’humain et les structures, du micro individuel au méso et au macro, c’est-à-dire penser le lien entre l’expérience subjective et concrète des membres et l’abstraction des concepts et des politiques organisationnels.

More than three decades after the first international special issue devoted to the relationship between art and organizations, and almost twenty years after the only RIPCO issue devoted to the arts, this special issue will take the aesthetic perspective to examine the articulation between the personal, interpersonal and structural dimensions of organizational life, and the role that art can play in it. We will explore how and why art and its practices could influence organizational behaviors, perceptions, representations and research. We live a time when calls for affect, creation, innovation, imagination, intuition, play and improvisation, supposedly necessary to manage contemporary organizations in an increasingly complex and unpredictable world, are becoming more widespread. Our aim is therefore to synthesize the trends in the field, make them accessible to Francophone researchers and place French research on these subjects in an international perspective. Our objective, by taking the aesthetic perspective, is to rethink the link between the human and structures, in the editorial line of the journal, i.e. to reflect about the link between the subjective and concrete experience of members and the abstraction of organizational concepts and political processes, from the individual micro to the meso and the macro levels. How do the pragmatist, phenomenological, interactionist and constructivist perspectives, from which studies on organizational aesthetics are derived, help to understand the relationships between aesthetic, strategic, and political dimensions, in parallel with or in addition to neo-institutionalist, performative or cognitivist perspectives ?