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Indonésie 1965 : un massacre oublié

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2001. Ressources en ligne : Abrégé : L’Indonésie fut en 1965 le théâtre de l’un des grands massacres du siècle. L’armée brisa au prix de quelque 500.000 cadavres la rapide ascension du parti communiste. Peu étudié jusqu’à la chute du dictateur Suharto ( 1998), l’événement dévoile peu à peu sa complexité: nœud dans la guerre froide extrêmeorientale, lutte pour le pouvoir entre les deux groupes les mieux structurés du pays, il est aussi un acte de revanche sociale, et surtout une manière de guerre de religion du XXe siècle, croyants tous unis contre les “athées”. Supervisé et spontané, spatialement peu homogène, empreint d’actes de sauvagerie, il constitue plus un pogrom aux dimensions terrifiantes qu’une campagne d’extermination.Abrégé : Indonesia 1965: the army, the party and the militia In 1965, Indonesia provided the stage for one of the largest massacres of the century. The army broke the rapid rise of the Communist party at the price of around 500,000 lives. Little studied before the fall of the dictator, Suharto ( 1998), the event gradually reveals its complexity: a knot in the Far-East cold war, a battle for power between the two most well-structured groups in the country, it is also an act of social revenge, and particularly the means for a XX century religious war, with all the believers united against the “atheists”. Supervised and spontaneous, spatially not very homogenous and hallmarked by acts of brutality, it forms more of a pogrom on a terrifying scale than an extermination campaign.Abrégé : Indonesia 1965: el ejército, el partido, las milicias En 1965, Indonesia fue el teatro de una de las grandes matanzas del siglo. El ejército puso fin, a costa de unos 500.000 cadáveres, con la rápida ascensión del partido comunista. El acontecimiento, poco estudiado hasta la caída del dictador Suharto ( 1998), desvela poco a poco su complejidad: pieza esencial en la guerra fría del Extremo Oriente, lucha por el poder entre los dos grupos mejor estructurados del país, es también un acto de revancha social, y sobre todo una manera de guerra de religión del siglo XX, todos los creyentes unidos contra los “ateos”. Supervisada y espontánea, espacialmente poco homogénea, marcada por actos de salvajismo, constituye más un pogromo de dimensiones aterradoras que una campaña de exterminación.
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L’Indonésie fut en 1965 le théâtre de l’un des grands massacres du siècle. L’armée brisa au prix de quelque 500.000 cadavres la rapide ascension du parti communiste. Peu étudié jusqu’à la chute du dictateur Suharto ( 1998), l’événement dévoile peu à peu sa complexité: nœud dans la guerre froide extrêmeorientale, lutte pour le pouvoir entre les deux groupes les mieux structurés du pays, il est aussi un acte de revanche sociale, et surtout une manière de guerre de religion du XXe siècle, croyants tous unis contre les “athées”. Supervisé et spontané, spatialement peu homogène, empreint d’actes de sauvagerie, il constitue plus un pogrom aux dimensions terrifiantes qu’une campagne d’extermination.

Indonesia 1965: the army, the party and the militia In 1965, Indonesia provided the stage for one of the largest massacres of the century. The army broke the rapid rise of the Communist party at the price of around 500,000 lives. Little studied before the fall of the dictator, Suharto ( 1998), the event gradually reveals its complexity: a knot in the Far-East cold war, a battle for power between the two most well-structured groups in the country, it is also an act of social revenge, and particularly the means for a XX century religious war, with all the believers united against the “atheists”. Supervised and spontaneous, spatially not very homogenous and hallmarked by acts of brutality, it forms more of a pogrom on a terrifying scale than an extermination campaign.

Indonesia 1965: el ejército, el partido, las milicias En 1965, Indonesia fue el teatro de una de las grandes matanzas del siglo. El ejército puso fin, a costa de unos 500.000 cadáveres, con la rápida ascensión del partido comunista. El acontecimiento, poco estudiado hasta la caída del dictador Suharto ( 1998), desvela poco a poco su complejidad: pieza esencial en la guerra fría del Extremo Oriente, lucha por el poder entre los dos grupos mejor estructurados del país, es también un acto de revancha social, y sobre todo una manera de guerra de religión del siglo XX, todos los creyentes unidos contra los “ateos”. Supervisada y espontánea, espacialmente poco homogénea, marcada por actos de salvajismo, constituye más un pogromo de dimensiones aterradoras que una campaña de exterminación.

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