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RésuméLa gloire de Maurice Duverger – qui, à partir d’une position de juriste, a pu apparaître comme l’un des pères fondateurs du renouveau de la science politique française dans les années 1950 – comme sa disparition brutale, à la fin des années 1980, des références centrales de la science politique mais aussi du droit public, ne peuvent se comprendre si l’on ne considère pas que le la gloire des savants tient à des facteurs parfois très éloignés des logiques propres au champ scientifique et se joue alors dans des milieux sociaux différenciés, tout autant qu’il dépend des luttes internes à l’univers des savants pour la définition des territoires de juridiction des différentes disciplines académiques et leurs modes de clôture savante. A cet égard, le double mouvement de gloire et d’oubli qui marque la carrière de Maurice Duverger apparaît comme un analyseur particulièrement heuristique des transformations des conditions de possibilité, sociales et scientifiques, propres à la France, d’établissement de la légitimité d’une posture savante dans l’univers de la science politique et du droit public dans la seconde partie du XXème siècle.

The fame of Maurice Duverger – who, from a law academic position, appeared like one of the founding fathers of the revival of the French political science in the 1950’s – like his sudden disappearance in the end of the 1980’s from the main references of the political science and public law, cannot be understood if we do not take into account that the scientific fame results from factors which are sometimes very far from the scientific field proper logics and depends then on various social sectors, as well as it hinges on academic internal struggles for the scientific jurisdiction on different academic fields and the ways of establishing a scientific discourse. From this point, the double movement of fame and oblivion which characterizes Maurice Duverger’s career appears like a heuristic indicator of the transformations of the social and scientific conditions, peculiar to France, of the establishment of the legitimacy of a scientist position in the world of political science and public law during the second part of the 20th century.