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Ethnographie comparée du risque émotionnel au travail. Une tâche aveugle de l’agenda politique

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2020. Ressources en ligne : Abrégé : En s’appuyant sur une enquête menée dans les pompes funèbres, à l’hôpital et dans la police, l’article propose de traiter de l’étude sociologique des émotions au travail et de leur dimension politique. D’un côté, il souligne donc les apports méthodologiques de l’ethnographie comparée. L’article plaide en faveur de cette méthodologie combinée en cherchant à montrer la finesse qu’elle permet par l’usage de l’observation et des entretiens en mobilisant divers milieux professionnels. D’un autre côté, l’article vise à comprendre comment les émotions au travail (surtout ce que nous avons appelé le « risque émotionnel ») sont traitées politiquement. Le risque émotionnel peut apparaître souvent comme un risque invisibilisé, car normalisé. Il constitue un enjeu important pour les conditions de travail et leur négociation, mais il est délicat à mettre en avant. Il est souvent expliqué et légitimé par la culture professionnelle, plus ou moins nié par les logiques gestionnaires et relativement oublié de l’action syndicale. Par conséquent, il s’extrait peu ou pas du champ local et n’acquiert donc pas une dimension politique plus large, alors même que l’on observe un intérêt croissant des politiques publiques pour les questions de bien-être au travail.Abrégé : Drawing upon a study carried out at a funeral home, a hospital, and a police station, this article explores the sociological study of emotions at work and their political dimension. First, it emphasizes the methodological contributions of comparative ethnography, arguing in favor of this combined methodology by seeking to highlight its refined use of observation and interviews by mobilizing various professional circles. Second, the article aims to understand the political handling of emotions in the workplace (especially what we term “emotional risk”). Emotional risk is often an invisible risk because it is normalized. It is an important issue for working conditions and their negotiation, but it is difficult to bring to the fore. It is often explained and legitimized by professional culture, more or less ignored by management, and relatively forgotten by trade union action. As a result, it rarely or never detaches itself from the local sphere and therefore does not acquire a broader political dimension, although public policies are showing a growing interest in matters of well-being at work.
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En s’appuyant sur une enquête menée dans les pompes funèbres, à l’hôpital et dans la police, l’article propose de traiter de l’étude sociologique des émotions au travail et de leur dimension politique. D’un côté, il souligne donc les apports méthodologiques de l’ethnographie comparée. L’article plaide en faveur de cette méthodologie combinée en cherchant à montrer la finesse qu’elle permet par l’usage de l’observation et des entretiens en mobilisant divers milieux professionnels. D’un autre côté, l’article vise à comprendre comment les émotions au travail (surtout ce que nous avons appelé le « risque émotionnel ») sont traitées politiquement. Le risque émotionnel peut apparaître souvent comme un risque invisibilisé, car normalisé. Il constitue un enjeu important pour les conditions de travail et leur négociation, mais il est délicat à mettre en avant. Il est souvent expliqué et légitimé par la culture professionnelle, plus ou moins nié par les logiques gestionnaires et relativement oublié de l’action syndicale. Par conséquent, il s’extrait peu ou pas du champ local et n’acquiert donc pas une dimension politique plus large, alors même que l’on observe un intérêt croissant des politiques publiques pour les questions de bien-être au travail.

Drawing upon a study carried out at a funeral home, a hospital, and a police station, this article explores the sociological study of emotions at work and their political dimension. First, it emphasizes the methodological contributions of comparative ethnography, arguing in favor of this combined methodology by seeking to highlight its refined use of observation and interviews by mobilizing various professional circles. Second, the article aims to understand the political handling of emotions in the workplace (especially what we term “emotional risk”). Emotional risk is often an invisible risk because it is normalized. It is an important issue for working conditions and their negotiation, but it is difficult to bring to the fore. It is often explained and legitimized by professional culture, more or less ignored by management, and relatively forgotten by trade union action. As a result, it rarely or never detaches itself from the local sphere and therefore does not acquire a broader political dimension, although public policies are showing a growing interest in matters of well-being at work.

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