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Commerce, institutions et capital marchand. L’ouverture du Mexique mise en perspective (1750-1850)

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2023. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Dès 1821, les nouvelles autorités du Mexique devenu indépendant abolirent l’ancien système de la Carrera de Indias, qui réservait l’exclusivité du commerce extérieur du pays aux sujets de la Couronne espagnole, et proclamèrent la « liberté du commerce », à savoir l’ouverture des ports et des places du pays à l’ensemble des pavillons et des marchands de la planète. En dépit de son importance, cet évènement a généralement été peu étudié par une historiographie préférant mettre en avant les précédentes expériences d’ouverture qu’avait connues le Mexique au cours de son histoire coloniale (privilèges de la Sea South Company, commerce des neutres, contrebande), ou encore la nouvelle « dépendance » dans laquelle il se serait trouvé vis-à-vis du Royaume-Uni, au lendemain de son indépendance. Les différentes données commerciales mobilisées ici pour la période 1750-1850 sont cependant sans appel : si la nature et les volumes des produits échangés entre le Mexique et l’Europe évoluèrent peu dans les premières décennies du xixe siècle, la configuration d’ensemble du commerce extérieur du pays changea en revanche profondément. Dorénavant, les ressortissants de plusieurs pays se trouvèrent en concurrence dans le commerce atlantique du Mexique. Au-delà de cette différence fondamentale, les deux configurations commerciales mises ainsi en évidence se rejoignent cependant sur un point essentiel : aucune des deux ne peut se lire comme la simple déclinaison d’un projet impérial prédéterminé ou, au contraire, comme le produit de forces commerciales strictement autonomes ; les deux apparaissent au contraire comme le fruit d’une étroite intrication entre des dynamiques institutionnelles et sociales qui se déterminent et se renforcent mutuellement.Abrégé : In 1821, the new authorities of independent Mexico abolished the old system of the Carrera de Indias, which reserved the exclusivity of the country’s foreign trade to the subjects of the Spanish crown, and proclaimed ‘freedom of trade’, i.e. the opening of the country’s ports and trade places to all flags and merchants of the world. Despite its importance, this event has generally been little studied by a historiography that prefers to highlight the previous experiences of openness that Mexico had during its colonial history (privileges of Sea South Company, neutral trade, smuggling), or even the new ‘dependency’ it fell into with the United Kingdom after its independence. The trade data mobilised here for the period 1750-1850, however, are clear: While the nature and volume of products traded between Mexico and Europe changed little in the first decades of the nineteenth century, the overall pattern of the country’s foreign trade did change significantly. Henceforth, nationals of several countries competed in Mexico’s Atlantic trade. Beyond this fundamental difference, the two commercial configurations thus highlighted are nevertheless similar on one essential point: neither of them can be read as the simple implementation of a predetermined imperial project or, on the contrary, as the strict result of the free play of commercial forces; on the contrary, both appear to be the result of a close interplay between institutional and social dynamics that determine and reinforce each other.
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Dès 1821, les nouvelles autorités du Mexique devenu indépendant abolirent l’ancien système de la Carrera de Indias, qui réservait l’exclusivité du commerce extérieur du pays aux sujets de la Couronne espagnole, et proclamèrent la « liberté du commerce », à savoir l’ouverture des ports et des places du pays à l’ensemble des pavillons et des marchands de la planète. En dépit de son importance, cet évènement a généralement été peu étudié par une historiographie préférant mettre en avant les précédentes expériences d’ouverture qu’avait connues le Mexique au cours de son histoire coloniale (privilèges de la Sea South Company, commerce des neutres, contrebande), ou encore la nouvelle « dépendance » dans laquelle il se serait trouvé vis-à-vis du Royaume-Uni, au lendemain de son indépendance. Les différentes données commerciales mobilisées ici pour la période 1750-1850 sont cependant sans appel : si la nature et les volumes des produits échangés entre le Mexique et l’Europe évoluèrent peu dans les premières décennies du xixe siècle, la configuration d’ensemble du commerce extérieur du pays changea en revanche profondément. Dorénavant, les ressortissants de plusieurs pays se trouvèrent en concurrence dans le commerce atlantique du Mexique. Au-delà de cette différence fondamentale, les deux configurations commerciales mises ainsi en évidence se rejoignent cependant sur un point essentiel : aucune des deux ne peut se lire comme la simple déclinaison d’un projet impérial prédéterminé ou, au contraire, comme le produit de forces commerciales strictement autonomes ; les deux apparaissent au contraire comme le fruit d’une étroite intrication entre des dynamiques institutionnelles et sociales qui se déterminent et se renforcent mutuellement.

In 1821, the new authorities of independent Mexico abolished the old system of the Carrera de Indias, which reserved the exclusivity of the country’s foreign trade to the subjects of the Spanish crown, and proclaimed ‘freedom of trade’, i.e. the opening of the country’s ports and trade places to all flags and merchants of the world. Despite its importance, this event has generally been little studied by a historiography that prefers to highlight the previous experiences of openness that Mexico had during its colonial history (privileges of Sea South Company, neutral trade, smuggling), or even the new ‘dependency’ it fell into with the United Kingdom after its independence. The trade data mobilised here for the period 1750-1850, however, are clear: While the nature and volume of products traded between Mexico and Europe changed little in the first decades of the nineteenth century, the overall pattern of the country’s foreign trade did change significantly. Henceforth, nationals of several countries competed in Mexico’s Atlantic trade. Beyond this fundamental difference, the two commercial configurations thus highlighted are nevertheless similar on one essential point: neither of them can be read as the simple implementation of a predetermined imperial project or, on the contrary, as the strict result of the free play of commercial forces; on the contrary, both appear to be the result of a close interplay between institutional and social dynamics that determine and reinforce each other.

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