Image de Google Jackets
Vue normale Vue MARC vue ISBD

La Cámpora au pouvoir en Argentine (2007-2015) : mouvement social, élite programmatique ou Garde de Fer du kirchnérisme ?

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2018. Ressources en ligne : Abrégé : Fondée par Máximo Kirchner, fils de Nestor et Cristina Kirchner, au pouvoir en Argentine de 2003 à 2015, la Cámpora est une organisation progouvernementale peu étudiée et très complexe. Ayant entretenu une grande confusion entre activisme militant, engagement politique et capture de l’appareil d’Etat, elle est un pur produit de l’histoire argentine contemporaine. La comprendre nécessite de se confronter à son caractère protéiforme. C’est la raison pour laquelle nous l’avons considérée dans ses multiples dimensions. Trois parties composent cet article, correspondant à autant d’axes d’analyse. Dans la première, la Cámpora est d’abord identifiée à un mouvement de jeunes lié à la nébuleuse internationale des « indignés ». Organisation ayant des représentants dans toutes les universités publiques du pays, elle jouit d’une très grande capacité de mobilisation. Agissant comme une force d’attraction juvénile grandissante depuis la mort tragique de Nestor Kirchner en 2010, elle constitue l’un des rouages essentiels du pouvoir kirchnériste, dont elle a contribué à forger la mythologie. Dans une seconde partie, nous montrons qu’elle s’affirme aussi comme une « élite programmatique » véhiculant une nouvelle conception de l’Etat. Se définissant en effet comme « activateurs de politiques publiques », les Camporistes revendiquent d’exercer leur « militantisme depuis l’État, pour l’État et par l’État ». En rupture avec la décennie néolibérale, ils défendent une nouvelle vision de l’action publique axée sur la logique néo-wébérienne. Enfin, dans la dernière partie, nous soutenons qu’elle constitue surtout une nouvelle Garde de Fer au service du kirchnérisme. Bien que très qualifiés, les Camporistes n’en sont pas moins décrits comme des fanatiques politiques, qui vouent une dévotion sans faille aux époux Kirchner et relaient également leurs discours manichéens. En somme, la Cámpora entretient la « conception belligérante » du pouvoir associée au kirchnérisme.Abrégé : The Cámpora at power in Argentina (2007-2015): social movement, programmatic elite or Iron Guard of the kirchnerism?Founded by Máximo Kirchner, the son of Nestor and Cristina Kirchner who ruled Argentina from 2003 to 2015, the Cámpora is a very complex and unstudied pro-Government association. Nonetheless, it is a pure product of Argentina contemporary history. Its practices are confusing, as they encompass social activism, policy commitment and state capture. In order to understand the Cámpora, we have to address its multiple identities. This article is articulated around three parts, which correspond to the different levels of analysis. In the first part, the Cámpora is identified as a young international movement in line with the Occupy Wall Street movement. This organisation has representatives in every public university in Argentina, and it benefits from a strong mobilization capacity. Since the death of Nestor Kirchner in 2010, it has gained power. As an actor of the political strength of Kichnerism, the Campora has been participating to build its mythology. In a second part, we wish to demonstrate that it also constitutes a bureaucratic elite, accounting for a new idea of State intervention. The Camporists define themselves as “public policy activators”, and claim to be activists “from the State, for the State and by the State”. Distancing themselves from the neoliberal decade, they defend a new idea of public action based on the neo-weberian rationale. Finally, in the last part we suggest that it constitutes the new Iron Guard of kirchnerism. Although highly qualified, the “Camporists” are deemed political fanatics extremely loyal to the Kirchner and participate to the dissemination of their Manichean speech. In a nutshell, the “Cámpora” upholds the belligerent conception of power conducted by the Kirchner.Abrégé : Fundada por Máximo Kirchner, hijo de Nestor y Cristina Kirchener que gobernaron Argentina de 2003 al 2015, la Cámpora es una organización progubernamental poco estudiada y muy compleja. Sin embargo, es producto puro de la historia argentina contemporánea. Sus modalidades de acción se confunden entre activismo militante, compromiso político y captura del Estado. Esto, la hace difícil de identificar. Para comprenderla, hay que considerar sus múltiples dimensiones. Este artículo se divide en tres partes las cuales corresponden a cada uno de los ejes analíticos. En la primera parte, la Cámpora es identificada con un movimiento de jóvenes asociado a la nebulosa internacional de los Indignados. Al tener representantes en todas las universidades públicas de Argentina, goza de una gran capacidad de movilización. Desde la muerte de Nestor Kirchner en 2010, representa una gran fuerza de atracción juvenil. Siendo uno de los mecanismos esenciales del poder kirchnerista, ha contribuido a forjar su mitología. En una segunda parte, demostramos que la Cámpora se afirmó también como una “elite programática” que promueve una nueva concepción del Estado. Definiéndose como “activadores de políticas públicas”, los Camporistas reivindican el ejercicio de un militantismo desde el Estado, para el Estado y por el Estado”. En ruptura con la década neoliberal, ellos defienden una nueva visión de la acción pública orientada hacia la lógica neoweberiana. Finalmente, sugerimos que la Cámpora constituye sobre todo una nueva Guardia de Hierro al servicio del kirchnerismo. Aunque son muy calificados, los Camporistas aparecen como verdaderos fanáticos políticos. Son devotos a los esposos Kirchner, reproduciendo sus discursos maniqueos y prácticas radicales. En breve, la Cámpora cultiva la “concepción belicista” asociada con el poder kirchnerista.
Tags de cette bibliothèque : Pas de tags pour ce titre. Connectez-vous pour ajouter des tags.
Evaluations
    Classement moyen : 0.0 (0 votes)
Nous n'avons pas d'exemplaire de ce document

74

Fondée par Máximo Kirchner, fils de Nestor et Cristina Kirchner, au pouvoir en Argentine de 2003 à 2015, la Cámpora est une organisation progouvernementale peu étudiée et très complexe. Ayant entretenu une grande confusion entre activisme militant, engagement politique et capture de l’appareil d’Etat, elle est un pur produit de l’histoire argentine contemporaine. La comprendre nécessite de se confronter à son caractère protéiforme. C’est la raison pour laquelle nous l’avons considérée dans ses multiples dimensions. Trois parties composent cet article, correspondant à autant d’axes d’analyse. Dans la première, la Cámpora est d’abord identifiée à un mouvement de jeunes lié à la nébuleuse internationale des « indignés ». Organisation ayant des représentants dans toutes les universités publiques du pays, elle jouit d’une très grande capacité de mobilisation. Agissant comme une force d’attraction juvénile grandissante depuis la mort tragique de Nestor Kirchner en 2010, elle constitue l’un des rouages essentiels du pouvoir kirchnériste, dont elle a contribué à forger la mythologie. Dans une seconde partie, nous montrons qu’elle s’affirme aussi comme une « élite programmatique » véhiculant une nouvelle conception de l’Etat. Se définissant en effet comme « activateurs de politiques publiques », les Camporistes revendiquent d’exercer leur « militantisme depuis l’État, pour l’État et par l’État ». En rupture avec la décennie néolibérale, ils défendent une nouvelle vision de l’action publique axée sur la logique néo-wébérienne. Enfin, dans la dernière partie, nous soutenons qu’elle constitue surtout une nouvelle Garde de Fer au service du kirchnérisme. Bien que très qualifiés, les Camporistes n’en sont pas moins décrits comme des fanatiques politiques, qui vouent une dévotion sans faille aux époux Kirchner et relaient également leurs discours manichéens. En somme, la Cámpora entretient la « conception belligérante » du pouvoir associée au kirchnérisme.

The Cámpora at power in Argentina (2007-2015): social movement, programmatic elite or Iron Guard of the kirchnerism?Founded by Máximo Kirchner, the son of Nestor and Cristina Kirchner who ruled Argentina from 2003 to 2015, the Cámpora is a very complex and unstudied pro-Government association. Nonetheless, it is a pure product of Argentina contemporary history. Its practices are confusing, as they encompass social activism, policy commitment and state capture. In order to understand the Cámpora, we have to address its multiple identities. This article is articulated around three parts, which correspond to the different levels of analysis. In the first part, the Cámpora is identified as a young international movement in line with the Occupy Wall Street movement. This organisation has representatives in every public university in Argentina, and it benefits from a strong mobilization capacity. Since the death of Nestor Kirchner in 2010, it has gained power. As an actor of the political strength of Kichnerism, the Campora has been participating to build its mythology. In a second part, we wish to demonstrate that it also constitutes a bureaucratic elite, accounting for a new idea of State intervention. The Camporists define themselves as “public policy activators”, and claim to be activists “from the State, for the State and by the State”. Distancing themselves from the neoliberal decade, they defend a new idea of public action based on the neo-weberian rationale. Finally, in the last part we suggest that it constitutes the new Iron Guard of kirchnerism. Although highly qualified, the “Camporists” are deemed political fanatics extremely loyal to the Kirchner and participate to the dissemination of their Manichean speech. In a nutshell, the “Cámpora” upholds the belligerent conception of power conducted by the Kirchner.

Fundada por Máximo Kirchner, hijo de Nestor y Cristina Kirchener que gobernaron Argentina de 2003 al 2015, la Cámpora es una organización progubernamental poco estudiada y muy compleja. Sin embargo, es producto puro de la historia argentina contemporánea. Sus modalidades de acción se confunden entre activismo militante, compromiso político y captura del Estado. Esto, la hace difícil de identificar. Para comprenderla, hay que considerar sus múltiples dimensiones. Este artículo se divide en tres partes las cuales corresponden a cada uno de los ejes analíticos. En la primera parte, la Cámpora es identificada con un movimiento de jóvenes asociado a la nebulosa internacional de los Indignados. Al tener representantes en todas las universidades públicas de Argentina, goza de una gran capacidad de movilización. Desde la muerte de Nestor Kirchner en 2010, representa una gran fuerza de atracción juvenil. Siendo uno de los mecanismos esenciales del poder kirchnerista, ha contribuido a forjar su mitología. En una segunda parte, demostramos que la Cámpora se afirmó también como una “elite programática” que promueve una nueva concepción del Estado. Definiéndose como “activadores de políticas públicas”, los Camporistas reivindican el ejercicio de un militantismo desde el Estado, para el Estado y por el Estado”. En ruptura con la década neoliberal, ellos defienden una nueva visión de la acción pública orientada hacia la lógica neoweberiana. Finalmente, sugerimos que la Cámpora constituye sobre todo una nueva Guardia de Hierro al servicio del kirchnerismo. Aunque son muy calificados, los Camporistas aparecen como verdaderos fanáticos políticos. Son devotos a los esposos Kirchner, reproduciendo sus discursos maniqueos y prácticas radicales. En breve, la Cámpora cultiva la “concepción belicista” asociada con el poder kirchnerista.

PLUDOC

PLUDOC est la plateforme unique et centralisée de gestion des bibliothèques physiques et numériques de Guinée administré par le CEDUST. Elle est la plus grande base de données de ressources documentaires pour les Étudiants, Enseignants chercheurs et Chercheurs de Guinée.

Adresse

627 919 101/664 919 101

25 boulevard du commerce
Kaloum, Conakry, Guinée

Réseaux sociaux

Powered by Netsen Group @ 2025