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Cet article présente les premières recherches organisées par les autorités civiles et militaires françaises afin de retrouver les disparus de la fin de la guerre d’Algérie. Des rencontres ont eu lieu au sommet avec des dirigeants algériens et des bilans chiffrés ont été établis, bien que les déclarations sur le sujet aient été rares et que le rapport du Comité International de la Croix-Rouge n’ait pas immédiatement été diffusé. Cette rétention d’information – en partie liée à la crainte de recevoir en retour les plaintes des Algériens concernant leurs propres disparus du fait de l’armée française – a eu plusieurs conséquences comme la diffusion d’articles mensongers et l’émergence de fabulateurs qui ont prétendu s’être échappés de camps ou ont rançonné les familles alors plongées dans une profonde détresse.

This article documents the first searches conducted by the French civil and military authorities to find those who disappeared following the end of the Algerian War. Meetings took place at the summit with Algerian leaders and numbers were provided, although statements on the subject were not forthcoming and the International Committee of the Red Cross report was not immediately made public. This withholding of information – partly linked to the fear of receiving complaints from Algerians about their own missing relatives at the hands of the French army – resulted in the spread of false reports and the emergence of fabricators who claimed to have escaped from camps or held families to ransom at a time of deep distress.