Kaishin (réforme) contre hoshu (conservation) : la discordance des temps dans le Japon des années 1870-1880 et l’invention conflictuelle des partis politiques
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Dans le Japon moderne naissant, la modernité a été interprétée avant tout comme un accès à la civilisation, elle-même associée à l’idée de progrès, à celle de rupture avec la féodalité ainsi qu’à l’ouverture sur des temps nouveaux. Le rapport au temps qui s’établit imprègne la conception des premiers partis politiques. Leur raison d’être s’articule autour des idées de kaishin (réforme) et hoshu (conservation) et ce vocabulaire politique commun reprend largement les théories de Bluntschli et Römer. Cette appropriation se fait dans un rapport conflictuel entre partis pour définir leurs propres thèses et revendiquer, ou critiquer, l’incarnation de la modernité et du progrès. Il est donc tout à fait possible de trouver au Japon la même « discordance des temps » relevée par les historiens en Europe.
In early modern Japan, modernity was interpreted above all as an access to civilisation, itself associated with progress, a break with feudalism and an opening up to new times. This new relationship to time makes possible the conception of the first political parties. Their raison d'être was based on the ideas of kaishin (reform) and hoshu (conservation), and this common political vocabulary largely adopted the theories of Bluntschli and Römer. This appropriation arose from a conflictual relationship between political parties. It is therefore quite possible to find in Japan the same 'discordance of times' noted by historians in Europe.
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