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‪Les enfants de Madeleine, esclaves à l’île Bourbon (xviiie-xixe siècle)‪

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : En utilisant des exemples tirés d’une famille esclave de la Réunion et de l’île Maurice, cet article analyse comment le choix des prénoms ainsi que des noms de famille a marqué le statut de ses membres et a signalé ou bien dissimulé leurs relations de parenté. Selon le droit colonial français, les pères esclaves ne disposaient pas du statut de pères, mais les noms des esclaves et de leurs descendants conservaient les traces de leur ascendance maternelle en portant le nom de famille de leur mère. Comme le statut des enfants esclaves était déterminé par la condition de leur mère, les archives coloniales préservaient souvent la trace de l’ascendance maternelle en effaçant la mémoire de leurs pères – esclaves ou libres. Quand le nombre des affranchis et de leurs descendants a augmenté pendant la première moitié du xixe siècle, la pratique d’adopter le prénom de la mère comme nom de famille est devenue commune. C’est ainsi que la féminisation des noms de famille des descendants d’esclaves les a marqués insidieusement et a favorisé leur discrimination officieuse jusqu’à présent.Abrégé : Using examples drawn from a particular enslaved family in Réunion and Mauritius, this article considers how the gendered selection of both given and family names marked status and signaled or obscured kinship. While enslaved fathers enjoyed no legal status as parents under French colonial law, the names of slaves and their descendants enshrined maternal relationships in the use of gendered family names. Since the slave status of children rested on the condition of the mother, colonial archives often maintained a record of the maternal line while obscuring the memory of fathers – whether enslaved or free – of enslaved children. As the number of freedmen and their descendants increased in the early nineteenth century, it became common practice to adopt a mother’s given name as a surname. Thus, the feminization of family names for the descendants of slaves codified an inherited inequality that may subject individuals to informal discrimination even in the present day.
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En utilisant des exemples tirés d’une famille esclave de la Réunion et de l’île Maurice, cet article analyse comment le choix des prénoms ainsi que des noms de famille a marqué le statut de ses membres et a signalé ou bien dissimulé leurs relations de parenté. Selon le droit colonial français, les pères esclaves ne disposaient pas du statut de pères, mais les noms des esclaves et de leurs descendants conservaient les traces de leur ascendance maternelle en portant le nom de famille de leur mère. Comme le statut des enfants esclaves était déterminé par la condition de leur mère, les archives coloniales préservaient souvent la trace de l’ascendance maternelle en effaçant la mémoire de leurs pères – esclaves ou libres. Quand le nombre des affranchis et de leurs descendants a augmenté pendant la première moitié du xixe siècle, la pratique d’adopter le prénom de la mère comme nom de famille est devenue commune. C’est ainsi que la féminisation des noms de famille des descendants d’esclaves les a marqués insidieusement et a favorisé leur discrimination officieuse jusqu’à présent.

Using examples drawn from a particular enslaved family in Réunion and Mauritius, this article considers how the gendered selection of both given and family names marked status and signaled or obscured kinship. While enslaved fathers enjoyed no legal status as parents under French colonial law, the names of slaves and their descendants enshrined maternal relationships in the use of gendered family names. Since the slave status of children rested on the condition of the mother, colonial archives often maintained a record of the maternal line while obscuring the memory of fathers – whether enslaved or free – of enslaved children. As the number of freedmen and their descendants increased in the early nineteenth century, it became common practice to adopt a mother’s given name as a surname. Thus, the feminization of family names for the descendants of slaves codified an inherited inequality that may subject individuals to informal discrimination even in the present day.

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