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Des écoles de dessin pour les jeunes filles. L’exemple de Limoges, années 1850-1880

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2021. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Au xixe siècle, les cours publics et les écoles de dessin qui se multiplient à travers la France sont en premier lieu des institutions masculines. Dès le début du siècle, toutefois, des institutions féminines ouvrent leurs portes, essentiellement à Paris, et il faut attendre le Second Empire pour que celles-ci commencent à se développer durablement en province. Les formations graphiques organisées à Limoges en direction des jeunes filles, pour alimenter en main-d’œuvre qualifiée l’industrie de la porcelaine, sont un exemple précoce de ce mouvement provincial : aux cours de dessin et de peinture sur porcelaine organisés spécialement à leur intention par la Société d’agriculture, sciences et arts de la ville à partir de 1853-1854 viennent s’ajouter les enseignements féminins de l’École des beaux-arts appliqués à l’industrie ouverte en 1868 à l’instigation de l’amateur d’art Adrien Dubouché, puis nationalisée en 1881. Fondé principalement sur un dépouillement du Bulletin de la Société d’agriculture et des archives locales, cet article examine les conditions locales de création et le développement de ces formations graphiques féminines au regard la dynamique d’ensemble des années 1850-1880, ainsi que les motivations qui animent leurs promoteurs. Il met notamment en évidence l’émulation suscitée entre les jeunes gens et les jeunes filles au profit de ces dernières dont les qualités sont fortement valorisées, certains voyant en elles la relève d’une partie de la main-d’œuvre masculine.Abrégé : In the 19th century, public courses and drawing schools, which multiplied throughout France, were primarily male institutions. At the beginning of the century, however, women’s institutions opened their doors, mainly in Paris, and it was not until the Second Empire that they began to develop sustainably in the provinces. The graphic training courses organized in Limoges for young girls to provide qualified manpower for the porcelain industry are an early example of this provincial movement: the drawing and painting on porcelain courses organized especially for them by the Société d’agriculture, sciences et arts de la ville from 1853-1854, are supplemented by the female courses of the school of fine arts applied to industry opened in 1868 at the instigation of the art lover Adrien Dubouché and nationalized in 1881. Based mainly on a review of the Bulletin of the Société d’agriculture and local archives, this article examines the local conditions for the creation and development of these women’s graphic training courses with regard to the overall dynamics of the years 1850-1880, as well as the motivations behind their promoters. In particular, it highlights the emulation generated between young people and girls for the benefit of the latter, whose qualities are highly valued, as some consider they would take over from the male workforce.
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Au xixe siècle, les cours publics et les écoles de dessin qui se multiplient à travers la France sont en premier lieu des institutions masculines. Dès le début du siècle, toutefois, des institutions féminines ouvrent leurs portes, essentiellement à Paris, et il faut attendre le Second Empire pour que celles-ci commencent à se développer durablement en province. Les formations graphiques organisées à Limoges en direction des jeunes filles, pour alimenter en main-d’œuvre qualifiée l’industrie de la porcelaine, sont un exemple précoce de ce mouvement provincial : aux cours de dessin et de peinture sur porcelaine organisés spécialement à leur intention par la Société d’agriculture, sciences et arts de la ville à partir de 1853-1854 viennent s’ajouter les enseignements féminins de l’École des beaux-arts appliqués à l’industrie ouverte en 1868 à l’instigation de l’amateur d’art Adrien Dubouché, puis nationalisée en 1881. Fondé principalement sur un dépouillement du Bulletin de la Société d’agriculture et des archives locales, cet article examine les conditions locales de création et le développement de ces formations graphiques féminines au regard la dynamique d’ensemble des années 1850-1880, ainsi que les motivations qui animent leurs promoteurs. Il met notamment en évidence l’émulation suscitée entre les jeunes gens et les jeunes filles au profit de ces dernières dont les qualités sont fortement valorisées, certains voyant en elles la relève d’une partie de la main-d’œuvre masculine.

In the 19th century, public courses and drawing schools, which multiplied throughout France, were primarily male institutions. At the beginning of the century, however, women’s institutions opened their doors, mainly in Paris, and it was not until the Second Empire that they began to develop sustainably in the provinces. The graphic training courses organized in Limoges for young girls to provide qualified manpower for the porcelain industry are an early example of this provincial movement: the drawing and painting on porcelain courses organized especially for them by the Société d’agriculture, sciences et arts de la ville from 1853-1854, are supplemented by the female courses of the school of fine arts applied to industry opened in 1868 at the instigation of the art lover Adrien Dubouché and nationalized in 1881. Based mainly on a review of the Bulletin of the Société d’agriculture and local archives, this article examines the local conditions for the creation and development of these women’s graphic training courses with regard to the overall dynamics of the years 1850-1880, as well as the motivations behind their promoters. In particular, it highlights the emulation generated between young people and girls for the benefit of the latter, whose qualities are highly valued, as some consider they would take over from the male workforce.

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