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La cirrhose est un état prédisposant à la fois à un risque thrombotique et hémorragique, variant selon sa gravité et les conditions cliniques associées. Bien que les études soient peu nombreuses et de qualité variable, il est admis que le patient cirrhotique n’est pas protégé vis-à-vis du risque de survenue d’une thrombose veineuse profonde et d’un accident vasculaire cérébral ischémique. La thrombose de la veine porte est fréquente, tout particulièrement à un stade avancé de la maladie. La problématique de l’anticoagulation par dérivés hépariniques est liée à la diminution de synthèse de l’antithrombine. Le maniement des AVK chez ces patients est délicat du fait de la baisse des facteurs de la coagulation. L’INR pouvant être élevé avant même l’instauration d’un traitement, en l’absence de données fiables, l’objectif thérapeutique reste d’atteindre une valeur comprise entre 2 et 3. Les AOD sont une alternative attrayante chez les patients cirrhotiques. Les données actuelles semblent montrer une efficacité et une sécurité d’emploi de ces médicaments, au moins similaires à celles des AVK dans le traitement de la thrombose veineuse porte et de la fibrillation atriale non valvulaire chez les patients cirrhotiques avec un score de Child-Turcotte-Pugh (CTP) A et B.