La décolonisation de la santé publique en Afrique : quelle place pour les Organisations Non-Gouvernementales du Nord Global (ONGs) ?
Type de matériel :
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Introduction: Our work has examined the controversial role of NGOs in health development in Africa. NGOs are criticized for perpetuating the power structures of domination inherited from colonialism by appropriating development assistance for health (DAH) resources, thereby replacing national governments on the ground and imposing their own agenda in the provision of health services to populations.Methods: We have utilized two sources of knowledge to address this concern. A review of the literature published after 2014 was used to explain the inappropriate practices of the development aid industry in relation to the health sector in Africa. Next, the authors’ experiences in dealing with this situation were drawn on to define a new partnership for global public health that meets Africa’s needs.Results: The strategy of Africa’s Global North partners is increasingly to use NGOs as the preferred intermediaries for their support, accusing African countries of being corrupt and incompetent. With the resources they appropriate, the NGOs take the place of national governments on the ground and, in many cases, undermine four key pillars in the development of any health system: governance, financing, human resources, and the provision of services, thereby contributing to the ongoing weakening of healthcare systems in Africa. The accompaniment approach, in which donors transfer DAH resources to governments, who in turn choose the NGOs they wish to work with, would be a more beneficial partnership for Africa. The fight against corruption and the strengthening of Africa’s capacity for health action would be technical-assistance priorities in a new partnership grounded in mutual trust.Discussion: The decolonization of public health in Africa is underway. Africa offers TFPs and NGOs a new partnership based on trust, in which it decides on the health agenda and the support model that will be most beneficial to it.
Introduction : Notre travail a examiné le rôle controversé des ONGs dans le développement sanitaire en Afrique. Les ONGs sont critiquées de perpétuer les structures de pouvoir de domination héritées du colonialisme en captant les ressources de l’aide destinée à la santé pour se substituer sur le terrain et selon leur propre agenda, aux gouvernements nationaux, dans la fourniture des services de santé aux populations.Méthodes : Nous avons mobilisé deux sources de connaissances pour cerner cette préoccupation. Une revue de la littérature publiée après 2014 a servi à expliquer le fonctionnement inapproprié de l’industrie de l’aide en appui au secteur de la santé en Afrique. Ensuite, un travail réflexif a capitalisé les expériences des auteurs, aux prises avec cette situation subie, pour définir le nouveau partenariat pour la santé mondiale que souhaite l’Afrique.Résultats : La stratégie des Partenaires Techniques et Financiers (PTFs) de l’Afrique est d’utiliser de plus en plus les ONGs comme intermédiaires privilégiés de leur appui en accusant les pays africains d’être corrompus et incompétents. Avec les ressources captées, les ONGs se substituent aux acteurs nationaux sur le terrain et agissent en sciant, pour beaucoup, quatre piliers importants du développement de tout système de santé que sont la gouvernance, le financement, les ressources humaines et l’offre de services, entretenant ainsi une fragilisation continue des systèmes de santé. L’approche d’accompagnement qui verrait les PTFs transférer les ressources de l’aide aux gouvernements qui choisiraient en retour les ONGs avec lesquelles ils souhaitent agir représenterait un partenariat plus profitable pour l’Afrique. La lutte contre la corruption et le renforcement des capacités d’action de l’Afrique seraient des priorités d’assistance technique dans un tel partenariat basé sur la confiance.Discussion : La décolonisation de la santé publique en Afrique est en mouvement. L’Afrique propose aux PTFs et aux ONGs, un nouveau partenariat de confiance dans lequel elle décide de son agenda de santé et du modèle d’appui qui lui sera le plus profitable.
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