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RésuméDans cet article, nous proposons une analyse psychosociologique de la politique de mobilité professionnelle expérimentée dans les départements français d’Amérique (DFA), au regard des objectifs d’emploi et de développement économique qui lui ont été assignés depuis plus d’une quarantaine d’années. Nous considérons en effet que les pratiques sociales, parties prenantes de luttes politiques et idéologiques, sont susceptibles de participer à la mise en place de processus non planifiés dont les effets, s’ils ne sont pas correctement appréhendés à travers leurs enchaînements dans le temps, peuvent fausser l’évaluation de l’action sociale. C’est ainsi que nous estimons qu’une étude objective de la mobilité spatiale est capable de faire apparaître, à partir d’une analyse des trajectoires individuelles, une remarquable continuité entre la « migration de travail » des années 60-70 et la « mobilité de formation » des années 80 qui lui a succédé.

In this article, we aim to put forth a psycho-sociological analysis of the professional mobility policy tested in the French departments of America (DFA), in relation to the employment and economic development objectives that have been assigned to it for over 40 years. We consider that social practices, associated with political and ideological conflict, may give rise to the emergence of further unforeseen processes; the effects of such a sequence of actions, if not correctly analysed, may distort the objective evaluation of the social process. We therefore estimate that an objective study of professional geographic mobility based on a study of individual trajectories is capable of revealing a remarkable continuity between the “migration of work” in the 1960s and 70s and the “mobility of training” which ensued in the 1980s.

ResumenEn este artículo buscamos proponer un análisis psicosociológico de la política de movilidad profesional experimentada en los Departamentos franceses de América, a partir de los objetivos en materia de empleo y desarrollo económico que les fueron asignados desde hace unos cuarenta años. Consideramos en efecto que las prácticas sociales, partes activas de las luchas políticas e ideologías, pueden participar en la puesta en marcha de procesos no planificados cuyos efectos, si no son analizados en función de su relación temporal, puedan falsear la evaluación objetiva de la acción social. De esta manera consideramos que un análisis objetivo de la movilidad espacial puede mostrar, a partir de un análisis de trayectorias individuales, una notoria continuidad entre la “migración laboral” de los años 60-70 y la “movilidad de formación” de los años 80 subsecuentes.