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This article proposes a new analysis of data resulting from a study conducted in composite-class settings located in an isolated rural area of the Ardèche department in France. These classes share the common feature of having been selected by the educational authorities for the implementation of a co-teaching scheme. Through the clinical analysis of several interviews combined with observations of teachers working in these classes, the author identifies a number of avenues for understanding the possible psychological dynamics at play for teachers operating within such a framework. By analyzing the data concerning three pairs of teachers, we are able to put forward some hypotheses about the changes in each teacher's relationship to knowledge and to their pupils as a result of co-teaching. The article also examines the conditions for extending the notion of didactic transfer to two-teacher situations. Finally, based on research into the co-facilitation of training groups, the author invites us to consider the intertransferential dimension of the relationship between teachers in co-teaching situations.

Cet article propose une nouvelle analyse d’un corpus issu d’une recherche menée dans des classes uniques situées dans un milieu rural isolé du département de l’Ardèche. Ces classes ont comme point commun d’avoir été choisies par les instances rectorales pour la mise en place d’un dispositif de co-enseignement. À partir de l’analyse clinique de plusieurs entretiens couplés avec des observations d’enseignant·es en poste dans ces classes, l’auteur dégage quelques pistes d’appréhension des possibles mouvements psychiques à l’œuvre pour des enseignant·es exerçant dans un tel dispositif. L’analyse d’un corpus concernant trois binômes d’enseignantes permet de fournir des hypothèses à propos des remaniements du lien au savoir et du lien aux élèves de chaque enseignante, induits par le co-enseignement. L’article s’interroge également sur les conditions d’extension de la notion de transfert didactique à des situations d’enseignement à deux. Enfin, en appui sur des recherches sur la co-animation de groupes de formation, l’auteur invite à considérer, dans les situations de co-enseignement, la dimension intertransférentielle du lien entre les enseignant·es.