Les noms généraux d’humains et l’anaphore associative collective : des membres, des personnes et des gens
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The affinities between general nouns and two types of anaphora, resumptive anaphora and co-referential anaphora with lexical shift, are frequently emphasized in studies devoted to this category of nouns. In this paper, we study the relationship between general nouns and another type of anaphora, associative anaphora. More specifically, we study the ability of general nouns of humans like personne (‘person’), gens (‘people’) or membre (‘member’) to introduce new referents in an associative way after the mention of a collection of humans (for example, a committee, a family, a crowd). We emphasize that it is only indirectly, via indefinite NPs (e.g. certains membres ‘some members’, plusieurs personnes ‘several persons’) referring to a subset of individuals associated with a collection, that associative anaphora truly take advantage of the referential versatility of general nouns and that pronominal forms (collective ils ‘they’, tout le monde ‘everybody’) or quasi-pronominal forms (les gens ‘people’) are preferred to designate a set (and no longer a subset) of individuals in a general way.
Les travaux consacrés aux noms généraux mettent régulièrement en avant leur prédisposition à opérer certaines reprises anaphoriques (reprises infidèles ou résomptives) et rapprochent le rôle qu’ils peuvent jouer pour la cohésion du texte de celui de certains pronoms. Nous nous intéressons ici aux relations entre les noms généraux et un autre type d’anaphore, l’anaphore associative, et, plus précisément, à l’aptitude de noms généraux d’humains comme personne, gens ou membre, à introduire de nouveaux référents sous un mode associatif après la mention d’une collection d’humains (par exemple, un comité, une famille, une foule). Nous soulignons que ce n’est finalement que de manière indirecte, par l’intermédiaire de SN indéfinis (ex. certains membres, plusieurs personnes) référant à un sous-ensemble d’individus associés à telle ou telle collection, que l’anaphore associative tire véritablement profit de la polyvalence référentielle des noms généraux et que, lorsqu’il s’agit de désigner, de manière générale, un ensemble, et non plus un sous-ensemble, d’individus, ce sont des formes pronominales (ils collectif, tout le monde) ou quasi pronominales (les gens) qui sont utilisées.
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