Arpenter, guider, jalonner. La marche, outil des processus participatifs en architecture et urbanisme du XXe siècle
Type de matériel :
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La marche est une pratique récurrente et spécifique des architectes et des urbanistes qui produisent des projets en participation avec les habitants des lieux qu’ils vont travailler. C’est à la fin du XIXe siècle qu’émerge, à travers les écrits de Patrick Geddes, la préoccupation de faire participer les citoyens au projet urbain. La marche est dès ce moment identifiée comme un outil pour les concepteurs et pour les citoyens, admis comme connaisseurs du terrain. Elle est un instrument de compréhension et de conception, décliné ici sous trois fonctions : arpenter, guider, jalonner. Arpenter d’abord afin de réaliser un diagnostic en portant une attention particulière au site du projet. La marche constitue une dimension incontournable de l’enquête fouillée du contexte dans sa double envergure – physique et humaine. Les connaisseurs – qui ont arpenté le terrain et mené l’enquête – vont diffuser les informations, les propositions recueillies dans des expositions, guidant le visiteur comme s’il était dans les lieux. Quant à l’arpentage, le dessin du projet prend souvent le pas humain comme mesure. Le quartier est conçu en fonction des distances à parcourir à pied avec l’ambition de favoriser les rencontres et les rapprochements. Pour ce faire et afin de prolonger l’expérience participative dans l’usage et la gestion du projet, le plan est maillé d’équipements destinés aux rassemblements. Ces lieux communs sont les supports d’une gestion concertée et partagée du quartier.
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