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Depuis quelques décennies, certains auteurs, à la suite de J. McDougall, se sont intéressés à une symptomatologie clinique contemporaine particulière désignée sous le terme de « sexualité addictive ». Au sein de cette configuration clinique marquée du sceau de la compulsion de répétition, le sujet, plutôt que de se risquer à éprouver des affects qui menacent l’intégrité narcissique déjà fragilisée, recherche avant tout l’épreuve de sensations corporelles. Quel objet se cache sous le masque de la série des corps anonymes ? Comment les larges ressources de la psychosexualité en viennent à se réduire à son expression la plus rudimentaire de décharge ? Quels liens peut-on opérer entre les sexualités dépendantes et les fonctionnements limites ? Sur la base de considérations théorico-cliniques, cet article apporte des éléments de réponses à ces questions.

From sexual dependencies to addictive sexualitySince several decades, some authors after J. McDougall have been interested in a specific and contemporary clinical symptomatology called “addictive sexuality”. Within this clinical configuration where the repetitive compulsion is master, the subject, rather than risking feeling affects that challenge the narcissistic integrity already weakened, searches for physical sensations. Which object hides beneath the succession of anonymous bodies ? How do the numerous resources of psychosexuality get reduced to the simplest expression of discharge ? Which links can be operated between dependant sexualities and borderline functioning ? Through theoretical and clinical considerations, this article brings certain answers to these questions.