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RésuméL’urgence d’abraser les symptômes imprègne la psychiatrie actuelle et plus particulièrement l’intrahospitalier. Ce contexte interroge le rôle des entretiens avec le psychologue au décours d’une hospitalisation, d’autant plus que les patients hospitalisés n’ont pas forcément le désir d’entamer un processus psychothérapeutique. Cet article examine les conditions pour qu’un autre espace de parole puisse s’ouvrir pour le sujet, à l’écoute du sens derrière le symptôme et aussi de la destructivité mortifère et pourtant incontournable. Une bipolarité psychiatre-psychologue est particulièrement indiquée pour les patients hospitalisés en clinique qui présentent des troubles narcissiques et identitaires : le positif de l’étayage et du principe de plaisir ne va pas sans le négatif de la perte et de la pulsion de mort.

Urgency to erase symptoms dominates today’s psychiatry – in particular in hospitals. This context questions the role of interviews with the psychologist during hospitalization, particularly as hospitalized patients are not necessarily willing to start a psychotherapeutic process. This article examines the conditions for another space of speech to open, listening to the meaning behind the symptom and to the deadly but essential destructiveness. A psychiatrist-psychologist bipolarity is particularly appropriate for hospitalized patients who suffer from narcissistic and identity disorders : the positive side of holding and pleasure principle doesn’t go without the négative side of loss and death instinct.