Le chercheur : sujet-objet de sa recherche ?
Type de matériel :
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Animée au départ par des questions issues de ma pratique professionnelle, je me suis intéressée au silence de l’enfant à l’école. Ma recherche qui s’inscrit dans le cadre de l’approche clinique d’orientation psychanalytique a permis de mettre au jour, à travers mes élaborations contre-transférentielles que le sujet du silence me concernait en premier lieu. Afin de rendre compte du cheminement qui m’a conduite depuis mes interrogations initiales à la confrontation avec des questions plus personnelles, j’ai organisé mon propos en quatre points. J’explore tout d’abord la complexité des liens qui unissent le chercheur à son objet de recherche ; dans cette perspective, je m’appuie sur la métaphore de « la malle de Newton » afin d’étayer les propos de Jacqueline Barus-Michel qui avance l’idée selon laquelle le chercheur est le premier « objet » de sa recherche. Puis, en approfondissant les travaux de Georges Devereux - en particulier à partir de son ouvrage - De l’angoisse à la méthode dans les sciences du comportement - j’examine la notion de contre-transfert du chercheur et précise comment je me suis « emparée » de cette question que je trouvais si proche de mes préoccupations. En reprenant quelques éléments de la biographie de Devereux, notamment à la suite de l’hypothèse proposée par Tobie Nathan concernant le changement de nom de Devereux, je montre comment j’ai prolongé cette hypothèse en la croisant avec les thèmes de ma propre recherche. Comme le déclare Boris Cyrulnik « le choix de l’objet de science » n’est-il pas le pré-texte à « l’aveu autobiographique du sujet » ?
Animated at the very beginning by issues risen up from my own professional experience I’ve been involved with child silence at school. My research which takes place in a psychoanalytically oriented clinical approach framework allowed through out counter-transferencial elaborations, to discover that the silence subject was primarily my own person. To report on personal pathway that led me from initial issues to confrontation between me and my own problems, I organized the purpose in four points. First, I explore complexity of links between a researcher and his research object ; in this perspective, I use « la malle de Newton » (Newton trunk) metaphor to support views of Jacqueline Barus-Michel whom idea is a reseacher is the primary object of his own research. Then, by studying Georges Devereux works – especially from his book « De l’angoisse à la méthode dans les sciences du comportement », I study researcher counter-tranference notion and detail how I « grabed » this problem I found so closely relative to those of mine. By citing some Devereux biography elements especially following Tobie Nathan hypothesis about changing his name to Devereux, I demonstrate how I spanned this hypothesis by combining it with my own research themes. As Boris Cyrulnik claims is « science object choice » not the pre-text to « subject autobiographic admission » ?
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