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Depuis le début des années 2010, la formation d’hydrocarbure Vaca Muerta est exploitée. La mise en marche de ce projet extractiviste s’est accompagnée de la mobilisation d’une diversité de secteurs sociaux qui en contestent les principes. L’un des éléments structurant de la résistance réside dans l’expérience spatiale des opposants et des récits qu’ils produisent à propos de celle-ci ; ces derniers s’opposant alors à la vision hégémonique du territoire promue par les partisans de l’exploitation de Vaca Muerta. Cet article entend présenter ces différentes formes narratives de l’expérience spatiale en les discutant à partir du concept phénoménologique de « monde de la vie quotidienne » qui semble plus à même de saisir la dimension subjective et incorporée de l’inscription spatiale de cette mobilisation socio-environnementale.

The Vaca Muerta hydrocarbon formation has been exploited since the early 2010s. The development of this extractivist project triggered a multi-sectoral mobilisation of political parties, trade unions, NGOs, indigenous organisations, citizens’ and residents’ associations, etc. One of the structuring elements of their resistance lies in their spatial experience and the narratives produced about this experience that they oppose to the hegemonic vision of the territory promoted by the supporters of the exploitation of Vaca Muerta. This article seeks to present these different narratives by discussing them from the phenomenological concept of the « everyday life-world », which aims to provide a more pertinent grasp of the subjective and embodied dimensions of this specific socio-environmental mobilisation.