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Une littérature foisonnante s’est développée autour des critères permettant de définir ce qu’est une organisation ou encore ce que sont des phénomènes organisés. Toutefois, ces développements théoriques ne nous expliquent pas comment une forme organisée émerge, se développe et éventuellement s’éteint. Nous proposons de répondre à cette lacune en explorant ce que nous appelons l’unité organisante de base, soit la forme minimale que doit prendre une séquence d’action pour prétendre à un degré d’organisationnalité. Afin de mettre empiriquement à l’épreuve cette proposition, nous proposons d’analyser des épisodes interactionnels a priori non-organisationnels, soit des séances d’hypnose de rue.

Organization scholars have developed an extensive literature around the criteria defining what an organization is or what organized phenomena are. However, these theoretical developments do not explain how an organized form emerges, develops and eventually dies out. We propose to address to this gap by exploring what we call the basic organizing unit, i.e. the minimal form that a sequence of actions must take to claim a degree of organizationality. In order to empirically test this proposal, we propose to analyze non-organizational interactional episodes, i.e., street hypnosis sessions.