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La question de la mémoire musicale, de sa spécificité et de son indépendance, a fait pendant longtemps l’objet de peu de travaux scientifiques. Ainsi, les études de neuropsychologie de la musique sont restées largement centrées sur les dimensions psychoacoustiques et les aspects élémentaires de la perception musicale durant de nombreuses années. Ce sont les neurosciences cliniques et expérimentales qui, depuis le début des années 2000, en partant des modèles cognitifs de la mémoire humaine, commencent à apporter de nouveaux éléments sur l’impact des pratiques musicales sur la mémoire, et les spécificités neurales des mécanismes de mémoire impliqués dans l’écoute et la pratique de la musique. Après avoir rappelé l’apport des travaux classiques de neuropsychologie de la musique, nous donnerons quelques exemples d’études montrant comment la pratique musicale impacte très clairement les circuits cérébraux de la mémoire, et quelles sont les retombées cliniques de ces résultats. Discipline : neuropsychologie

The topic of musical memory, its cognitive specificity and neural independence, has long been the subject of little scientific work. Thus, neuropsychologic studies about music have remained largely focused on the psychoacoustic dimensions and elementary aspects of musical perception for many years. Since the early 2000s, clinical and experimental neuroscience, starting from cognitive models of human memory, begun to provide new elements on the impact of musical practices on memory, and the neural specificities of the memory mechanisms involved in listening to and practicing music. After recalling the contribution of classical work of the neuropsychology of music, we give some examples of studies showing how musical practice has a very clear impact on the brain networks related to memory, and what are the clinical consequences of these results.