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La Petite Beune : le réel et ses masques

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2024. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : This second part presents the same places and characters as La Grande Beune, as well as the various manifestations of the “hole” that is the origin of the world: the prehistoric caves, the river Beune, the Woman’s sex, her “slit”. What changes decisively is that Jean le Pêcheur and Jeanjean are now fallen beings, “jokers”. One is master of La Beune, the other of Yvonne, but only in jest. The former breaks the laws of fishing, but not the Law of the ‘Great Pike’, the prohibition of incest and the castration that punishes its transgression. In La Grande Beune, Jeanjean was supposed to have escaped the ghetto of language, with his cave devoid of any inscriptions and the lashes written directly on the Woman’s flesh. But the myth of natural writing collapses, as we learn that the two men erased the paintings that did exist in Jeanjean’s cave. In vain, they thought they had freed themselves from the language that cuts them off from things and from the Woman, and in which Lacan sees the real castration: it transforms presence into “absence”, into a despairing “nothing”, so that desire is always unsatisfied. Jeanjean is just another Son, castrated by language. Neither of them has the “great trident”, the phallic emblem par excellence. With the pseudo-father out of the way, the narrator can now take possession of Yvonne. In this second book, the creatures all appear fallen. This is because, despite the narrator’s many hesitations about whether or not language can be an instrument for mastering things and beings, in the end it is seen as a “mask” that obscures not only reality, but first another mask, and so on. Hence the passage from the Grande Beune to the Petite Beune.Abrégé : Ce second volet présente les mêmes lieux et les mêmes personnages que La Grande Beune, ainsi que les diverses manifestations du « trou » qu’est l’origine du monde : les grottes préhistoriques, la rivière Beune, le sexe de la Femme, sa « fente ». Ce qui change de façon décisive, c’est que Jean le Pêcheur et Jeanjean sont maintenant des êtres déchus, des « rigolos ». L’un est maître de la Beune, l’autre d’Yvonne, mais c’est pour rire. Le premier enfreint les lois de la pêche, mais pas la Loi du « grand Brochet », celle de la prohibition de l’inceste et de la castration qui en punit la transgression. Jeanjean était censé, dans La Grande Beune, avec sa grotte vierge de toute inscription et les coups de fouet écrits à même la chair de la Femme, s’être évadé du ghetto du langage. Or ce mythe d’une écriture naturelle s’effondre, puisqu’on apprend que les deux hommes ont effacé les peintures qui existaient bien dans la grotte de Jeanjean elle aussi. Ils ont ainsi pensé, en vain, s’affranchir du langage qui coupe des choses et de la Femme et dans quoi Lacan voit la véritable castration : il transforme la présence en « absence », en un désespérant « rien », le désir étant ainsi toujours insatisfait. Jeanjean n’est plus qu’un Fils comme les autres, soumis à la castration par le langage. Ni l’un ni l’autre ne disposent donc du « grand trident », emblème phallique par excellence. Le pseudo-Père évincé, le narrateur peut dès lors accéder à la possession d’Yvonne. Dans ce second livre, les créatures apparaissent toutes déchues. Cela tient à ce que, en dépit des nombreuses hésitations du narrateur quant à la possibilité ou pas d’avoir dans le langage un instrument de maîtrise des choses et des êtres, il est donné finalement pour un « masque » occultant non seulement le réel, mais d’abord un autre masque, et ainsi de suite. De là le passage de la Grande à la Petite Beune.
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This second part presents the same places and characters as La Grande Beune, as well as the various manifestations of the “hole” that is the origin of the world: the prehistoric caves, the river Beune, the Woman’s sex, her “slit”. What changes decisively is that Jean le Pêcheur and Jeanjean are now fallen beings, “jokers”. One is master of La Beune, the other of Yvonne, but only in jest. The former breaks the laws of fishing, but not the Law of the ‘Great Pike’, the prohibition of incest and the castration that punishes its transgression. In La Grande Beune, Jeanjean was supposed to have escaped the ghetto of language, with his cave devoid of any inscriptions and the lashes written directly on the Woman’s flesh. But the myth of natural writing collapses, as we learn that the two men erased the paintings that did exist in Jeanjean’s cave. In vain, they thought they had freed themselves from the language that cuts them off from things and from the Woman, and in which Lacan sees the real castration: it transforms presence into “absence”, into a despairing “nothing”, so that desire is always unsatisfied. Jeanjean is just another Son, castrated by language. Neither of them has the “great trident”, the phallic emblem par excellence. With the pseudo-father out of the way, the narrator can now take possession of Yvonne. In this second book, the creatures all appear fallen. This is because, despite the narrator’s many hesitations about whether or not language can be an instrument for mastering things and beings, in the end it is seen as a “mask” that obscures not only reality, but first another mask, and so on. Hence the passage from the Grande Beune to the Petite Beune.

Ce second volet présente les mêmes lieux et les mêmes personnages que La Grande Beune, ainsi que les diverses manifestations du « trou » qu’est l’origine du monde : les grottes préhistoriques, la rivière Beune, le sexe de la Femme, sa « fente ». Ce qui change de façon décisive, c’est que Jean le Pêcheur et Jeanjean sont maintenant des êtres déchus, des « rigolos ». L’un est maître de la Beune, l’autre d’Yvonne, mais c’est pour rire. Le premier enfreint les lois de la pêche, mais pas la Loi du « grand Brochet », celle de la prohibition de l’inceste et de la castration qui en punit la transgression. Jeanjean était censé, dans La Grande Beune, avec sa grotte vierge de toute inscription et les coups de fouet écrits à même la chair de la Femme, s’être évadé du ghetto du langage. Or ce mythe d’une écriture naturelle s’effondre, puisqu’on apprend que les deux hommes ont effacé les peintures qui existaient bien dans la grotte de Jeanjean elle aussi. Ils ont ainsi pensé, en vain, s’affranchir du langage qui coupe des choses et de la Femme et dans quoi Lacan voit la véritable castration : il transforme la présence en « absence », en un désespérant « rien », le désir étant ainsi toujours insatisfait. Jeanjean n’est plus qu’un Fils comme les autres, soumis à la castration par le langage. Ni l’un ni l’autre ne disposent donc du « grand trident », emblème phallique par excellence. Le pseudo-Père évincé, le narrateur peut dès lors accéder à la possession d’Yvonne. Dans ce second livre, les créatures apparaissent toutes déchues. Cela tient à ce que, en dépit des nombreuses hésitations du narrateur quant à la possibilité ou pas d’avoir dans le langage un instrument de maîtrise des choses et des êtres, il est donné finalement pour un « masque » occultant non seulement le réel, mais d’abord un autre masque, et ainsi de suite. De là le passage de la Grande à la Petite Beune.

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