Un Grand Meaulnes « perverti »
Type de matériel :
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Pierre Michon’s Les Deux Beune owes much to his childish reading of Le Grand Meaulnes in the famous “Rouge et Or” collection, which seems to constitute the violent chromatic programme of his story. Indeed, he proposes a “perverted” rewriting: beneath the beautiful sentimental trappings of the book, so successful, lies a nucleus of primitive night, impossible to domesticate. Many elements are thus diverted or even profaned, by the choice of bestiality, the subversion of Christian symbols, the inversion of values, including that of the idealization of Woman in Le Grand Meaulnes. Here, we are more on the side of Bataille – also a fan of Lascaux – and against a backdrop of annihilation.
Les Deux Beune de Pierre Michon doit beaucoup à sa lecture enfantine du Grand Meaulnes dans cette célèbre collection « Rouge et or » qui semble constituer le violent programme chromatique de son récit. Il en propose en effet une réécriture « pervertie » : sous les beaux atours sentimentaux du livre, si réussis, gît un noyau de nuit primitive, impossible à domestiquer. Beaucoup d’éléments sont ainsi détournés voire profanés, par le choix de la bestialité, la subversion des symboles chrétiens, l’inversion des valeurs dont celle de l’idéalisation de la Femme dans Le Grand Meaulnes. Ici on se tient plutôt du côté de Bataille – amateur, lui aussi, de Lascaux – et sur fond d’anéantissement.
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