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La valorisation de Rimbaud par Michon et celle de Michon par Rimbaud, l’un accrochant un reflet de la gloire de l’autre, relève des activités d’une même corporation, celle des professeurs de lettres. Rimbaud le fils, paru l’année du centenaire de Rimbaud, tire ses matériaux de l’album de la Pléiade, désigné par Michon comme une « Vulgate ». Le livre est soigneusement documenté et fournit des vues originales sur la mère de Rimbaud et sur le rapport avec Banville, ainsi qu’une lecture remarquable de la photo de Carjat : les intuitions les plus fortes de Michon portent sur les points où se structure un mythe dans lequel lui-même s’efforce de s’impliquer.

The valorization of Rimbaud by Michon and that of Michon by Rimbaud, one catching a reflection of the other’s glory, is part of the activities of the same corporation, i.e. the scholars in literature. Rimbaud le fils, published in the year of Rimbaud’s centenary, draws its material from the Pléiade’s album, referred to by Michon as a “Vulgate”. The book is carefully documented and provides original views on Rimbaud’s mother and on the relationship with Banville, as well as a remarkable reading of Carjat’s photograph. Michon’s strongest intuitions concern the points structuring a myth in which he strives to involve himself.