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Intersubjectivité chez le nourrisson : recherche, théorie et application clinique

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2003. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméNous passons en revue les publications des trente dernières années sur l’émergence et le développement de la conscience « de soi et de l’autre » au cours de la petite enfance, nous examinons les motivations et les émotions trouvées chez le nourrisson et leur importance pour la pratique clinique de la santé mentale chez l’enfant. Il existe un penchant historique marqué pour une conception réductrice des facultés de communication et de cognition du nourrisson, décrivant le nouveau-né comme « un organisme biologique » sans vrais pouvoirs psychologiques, tels que l’intention et les émotions – un organisme qui n’acquiert la « conscience de soi » que par l’apprentissage, et seulement guidé par l’intelligence de l’adulte. Bien que ce point de vue mécaniste soit encore dominant en psychologie et surtout en matière de psychologie infantile, il existe une autre perspective. En examinant l’évidence scientifique de la nature et de l’activité des motivations humaines et surtout de leur « état initial » à la naissance nous nous concentrons sur le concept de « l’intersubjectivité innée », et nous suivons l’histoire de son émergence en recherche développementale.Le développement normal chez l’enfant de la motricité, de l’émotion, de la perception, de l’attention sélective, de l’apprentissage et de la mémoire, ainsi que de toute reconnaissance sociale entre personnes d’une même communauté, dépend de l’existence de la conscience mutuelle de deux esprits humains. L’autorégulation biologique de l’état interne du nourrisson et sa détermination consciente à interagir avec un monde culturel changeant sont maintenues et même intensifiées à travers l’engagement actif avec l’autre, s’il est syntone. Les impulsions du « sens de soi noyau », cohérent, intentionnel et conscient du nouveau-né (Stern, 2000) sont étayées lors de la communication. La conscience du soi-de l’autre lors de la communication permet l’apprentissage culturel et le langage, par le biais de l’intelligence coopérative et imitative. Le nourrisson contribue énormément à cet événement progressif et développemental.Le lien entre l’intersubjectivité innée du nourrisson et la question de la santé mentale chez l’enfant est mis en évidence lors de l’examen de troubles cliniques spécifiques. De plus en plus, on constate que la croissance du cerveau de l’enfant et sa santé mentale sont dépendants de l’efficacité avec laquelle le nourrisson recherche et répond aux soins humains syntones dès la naissance. Nous revoyons des publications récentes sur les effets de la dépression maternelle post-natale, la prématurité du nouveau-né, l’autisme, l’hyperactivité, les troubles spécifiques du langage, les déficits centraux auditifs et les troubles neuro-développementaux en général, et nous commentons sur l’efficacité des interventions qui visent à promouvoir la communication intersubjective innée quand celle-ci ne se développe pas normalement.Abrégé : We review research of the last 30 years on the emergence and development of active « self-and-other » awareness in infancy, and examine the importance to mental health practice with children of the motives and emotions of the infant that have been found. There has been an historic bias in favour of reductive accounts of infant communication and cognition that portray the newborn as a « biological organism » lacking true psychological powers, such as intentions and emotions – an organism that acquires « self-consciousness » from learning guided by adult intelligence. Though a mechanistic cognitive bias is still dominant in psychology, and specifically in the psychology of childhood, an alternative perspective exists. In our examination of scientific evidence on the nature and activity of human motives, and especially their « initial state » at birth, we focus on the concept of « innate intersubjectivity », and outline the history of its acceptance in developmental research.The normal development of the individual child’s movement, emotions, perception, selective attention, thinking, learning and memory, as well as all social understanding between persons in the community, depends upon mutual awareness between human minds. Both an infant’s biologically-grounded self-regulation of internal state and his or her self-conscious purposefulness in dealing with a changing cultural world are sustained and increased through active engagement with sympathetic others. The impulses of the newborn infant’s coherent intentional and conscious « Core self » (Stern, 2000) are supported in communication. Self-other-consciousness in communication mediates the heart and mind of cooperative and imitative intelligence for cultural learning and language. The infant makes an essential contribution in this growth of experience and how it changes at different ages.The relevance of infants’ inherent intersubjectivity to major child mental health issues is highlighted by examining selected areas of clinical concern. There is increasing evidence concerning how growth of a child’s brain and his or her mental health are dependent on how effectively the infant seeks and responds to intimate and sympathetic human care from birth. We review recent findings on the effects of maternal postnatal depression, infant prematurity, autism, ADHD, specific language impairments and central auditory processing deficits, and neurodevelopmental disorders in general, and comment on the efficacy of interventions that aim to support intrinsic motives for intersubjective communication when these are not developing normally.
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RésuméNous passons en revue les publications des trente dernières années sur l’émergence et le développement de la conscience « de soi et de l’autre » au cours de la petite enfance, nous examinons les motivations et les émotions trouvées chez le nourrisson et leur importance pour la pratique clinique de la santé mentale chez l’enfant. Il existe un penchant historique marqué pour une conception réductrice des facultés de communication et de cognition du nourrisson, décrivant le nouveau-né comme « un organisme biologique » sans vrais pouvoirs psychologiques, tels que l’intention et les émotions – un organisme qui n’acquiert la « conscience de soi » que par l’apprentissage, et seulement guidé par l’intelligence de l’adulte. Bien que ce point de vue mécaniste soit encore dominant en psychologie et surtout en matière de psychologie infantile, il existe une autre perspective. En examinant l’évidence scientifique de la nature et de l’activité des motivations humaines et surtout de leur « état initial » à la naissance nous nous concentrons sur le concept de « l’intersubjectivité innée », et nous suivons l’histoire de son émergence en recherche développementale.Le développement normal chez l’enfant de la motricité, de l’émotion, de la perception, de l’attention sélective, de l’apprentissage et de la mémoire, ainsi que de toute reconnaissance sociale entre personnes d’une même communauté, dépend de l’existence de la conscience mutuelle de deux esprits humains. L’autorégulation biologique de l’état interne du nourrisson et sa détermination consciente à interagir avec un monde culturel changeant sont maintenues et même intensifiées à travers l’engagement actif avec l’autre, s’il est syntone. Les impulsions du « sens de soi noyau », cohérent, intentionnel et conscient du nouveau-né (Stern, 2000) sont étayées lors de la communication. La conscience du soi-de l’autre lors de la communication permet l’apprentissage culturel et le langage, par le biais de l’intelligence coopérative et imitative. Le nourrisson contribue énormément à cet événement progressif et développemental.Le lien entre l’intersubjectivité innée du nourrisson et la question de la santé mentale chez l’enfant est mis en évidence lors de l’examen de troubles cliniques spécifiques. De plus en plus, on constate que la croissance du cerveau de l’enfant et sa santé mentale sont dépendants de l’efficacité avec laquelle le nourrisson recherche et répond aux soins humains syntones dès la naissance. Nous revoyons des publications récentes sur les effets de la dépression maternelle post-natale, la prématurité du nouveau-né, l’autisme, l’hyperactivité, les troubles spécifiques du langage, les déficits centraux auditifs et les troubles neuro-développementaux en général, et nous commentons sur l’efficacité des interventions qui visent à promouvoir la communication intersubjective innée quand celle-ci ne se développe pas normalement.

We review research of the last 30 years on the emergence and development of active « self-and-other » awareness in infancy, and examine the importance to mental health practice with children of the motives and emotions of the infant that have been found. There has been an historic bias in favour of reductive accounts of infant communication and cognition that portray the newborn as a « biological organism » lacking true psychological powers, such as intentions and emotions – an organism that acquires « self-consciousness » from learning guided by adult intelligence. Though a mechanistic cognitive bias is still dominant in psychology, and specifically in the psychology of childhood, an alternative perspective exists. In our examination of scientific evidence on the nature and activity of human motives, and especially their « initial state » at birth, we focus on the concept of « innate intersubjectivity », and outline the history of its acceptance in developmental research.The normal development of the individual child’s movement, emotions, perception, selective attention, thinking, learning and memory, as well as all social understanding between persons in the community, depends upon mutual awareness between human minds. Both an infant’s biologically-grounded self-regulation of internal state and his or her self-conscious purposefulness in dealing with a changing cultural world are sustained and increased through active engagement with sympathetic others. The impulses of the newborn infant’s coherent intentional and conscious « Core self » (Stern, 2000) are supported in communication. Self-other-consciousness in communication mediates the heart and mind of cooperative and imitative intelligence for cultural learning and language. The infant makes an essential contribution in this growth of experience and how it changes at different ages.The relevance of infants’ inherent intersubjectivity to major child mental health issues is highlighted by examining selected areas of clinical concern. There is increasing evidence concerning how growth of a child’s brain and his or her mental health are dependent on how effectively the infant seeks and responds to intimate and sympathetic human care from birth. We review recent findings on the effects of maternal postnatal depression, infant prematurity, autism, ADHD, specific language impairments and central auditory processing deficits, and neurodevelopmental disorders in general, and comment on the efficacy of interventions that aim to support intrinsic motives for intersubjective communication when these are not developing normally.

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