Les deux versions de la Petite Sirène ou comment la relation mère-fille pèse sur le choix du mari de la fille
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Pour une jeune femme, le choix d’un compagnon est une remise en cause de son lien à sa mère, surtout si ce lien était fort. L’auteur fait ici l’hypothèse qu’un élément majeur du choix conjugal féminin est le dilemme que représente pour la fille de se séparer de la mère, premier objet d’amour. Cet élément deviendrait prévalent lorsque la fille est surinvestie par la mère. La fille peut alors hésiter entre rompre le lien à sa mère au prix d’une insurmontable culpabilité, se soumettre, devenir folle ou chercher un compromis en choisissant un mari qui ne remettra pas en cause son lien à sa mère. L’hypothèse de la recherche était que cette dernière solution était préférée. Le dispositif expérimental était de proposer au sujet, la fille, deux versions du conte La Petite Sirène qui symbolise le lien mère-fille et sa remise en cause : celle d’Andersen (1837) et celle de Walt Disney (1990). Le sujet était invité à créer son propre scénario à partir de ces deux versions. Les résultats montrent que l’hypothèse de l’auteur se vérifie pour les sujets de l’expérience. Malgré ses imperfections, la méthode s’est révélée féconde et permet d’envisager de nouvelles voies pour valider la théorie psychanalytique.
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