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Redécouvrir Ida Saint-Elme

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2025. Ressources en ligne : Abrégé : Of Ida Saint-Elme, the short-lived glory of publishing in the 1830s, posterity has only remembered her “gallant” ventures with the virile heroes of the military epic. Maligned by historians who saw her as nothing more than a nymphomaniac and a literary fraud dreamt up by a group of clever men, the adventuress in the full sense of the word led an existence free of social and moral constraints, contrary to the prevailing mentality. But people have preferred to refute her memories wholesale, even deigning her the ability to write in French, only to retain the belated and incriminating accounts of plumbers who portray her as a madwoman, and a foreigner at that. Too independent, too direct, Ida Saint-Elme was the object of much ridicule, starting with what men liked to call her “physical decrepitude”, preferring not to see their own. She paid a high price, dying poor and alone. Following in the footsteps of Jacques Jourquin, who did a remarkable job on the history of the text and its publication, and who drew a line between the plausible and the insertions imposed by the times and by commercial aims, this article investigates the conditions under which Mémoires d’une contemporaine (Ladvocat, 1828) was written and the personality of its author.Abrégé : D’Ida Saint-Elme, gloire éphémère de l’édition dans les années 1830, la postérité n’a retenu que ses entreprises « galantes » auprès des héros virils de l’épopée militaire napoléonienne. Malmenée par les historiens qui n’y voyaient que nymphomanie et supercheries littéraires imaginées par un groupe avisé d’hommes, l’aventurière au plein sens du terme mena une existence sans contrainte sociale ni morale, à rebours de la mentalité dominante. Mais on a préféré réfuter en bloc ses souvenirs, lui dénier même la capacité d’écrire en français, pour ne retenir que les témoignages tardifs et à charge de plumitifs la présentant à l’envi comme une folle, étrangère de surcroît. Trop indépendante, trop directe, Ida Saint-Elme fut l’objet de bien des quolibets, à commencer par ce que les hommes se plaisaient à appeler sa « décrépitude physique », préférant ne pas voir la leur. Elle en paya le prix fort, mourant seule et pauvre. À la suite de Jacques Jourquin, qui fit un travail remarquable sur l’histoire du texte et de son édition et posa des jalons entre le vraisemblable et les insertions imposées par l’époque et par les buts mercantiles, cet article enquête sur les conditions d’écriture des Mémoires d’une contemporaine (Ladvocat, 1828) et la personnalité de son autrice.
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Of Ida Saint-Elme, the short-lived glory of publishing in the 1830s, posterity has only remembered her “gallant” ventures with the virile heroes of the military epic. Maligned by historians who saw her as nothing more than a nymphomaniac and a literary fraud dreamt up by a group of clever men, the adventuress in the full sense of the word led an existence free of social and moral constraints, contrary to the prevailing mentality. But people have preferred to refute her memories wholesale, even deigning her the ability to write in French, only to retain the belated and incriminating accounts of plumbers who portray her as a madwoman, and a foreigner at that. Too independent, too direct, Ida Saint-Elme was the object of much ridicule, starting with what men liked to call her “physical decrepitude”, preferring not to see their own. She paid a high price, dying poor and alone. Following in the footsteps of Jacques Jourquin, who did a remarkable job on the history of the text and its publication, and who drew a line between the plausible and the insertions imposed by the times and by commercial aims, this article investigates the conditions under which Mémoires d’une contemporaine (Ladvocat, 1828) was written and the personality of its author.

D’Ida Saint-Elme, gloire éphémère de l’édition dans les années 1830, la postérité n’a retenu que ses entreprises « galantes » auprès des héros virils de l’épopée militaire napoléonienne. Malmenée par les historiens qui n’y voyaient que nymphomanie et supercheries littéraires imaginées par un groupe avisé d’hommes, l’aventurière au plein sens du terme mena une existence sans contrainte sociale ni morale, à rebours de la mentalité dominante. Mais on a préféré réfuter en bloc ses souvenirs, lui dénier même la capacité d’écrire en français, pour ne retenir que les témoignages tardifs et à charge de plumitifs la présentant à l’envi comme une folle, étrangère de surcroît. Trop indépendante, trop directe, Ida Saint-Elme fut l’objet de bien des quolibets, à commencer par ce que les hommes se plaisaient à appeler sa « décrépitude physique », préférant ne pas voir la leur. Elle en paya le prix fort, mourant seule et pauvre. À la suite de Jacques Jourquin, qui fit un travail remarquable sur l’histoire du texte et de son édition et posa des jalons entre le vraisemblable et les insertions imposées par l’époque et par les buts mercantiles, cet article enquête sur les conditions d’écriture des Mémoires d’une contemporaine (Ladvocat, 1828) et la personnalité de son autrice.

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