Artificialisation et utilisation résidentielle du sol en Wallonie : quelles tendances récentes (2000-2015) ?
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Entre 2010 et 2015, l’artificialisation des terres en Wallonie s’est effectuée à un rythme moyen de 3,4 ha par jour et la superficie destinée à un usage résidentiel s’est accrue en moyenne de 2,6 ha par jour. L’analyse de l’évolution temporelle de la consommation résidentielle de sol par habitant montre un ralentissement par rapport aux décennies précédentes, depuis les années 90 et jusqu’en 2010. Par contre, depuis 2011, les taux de croissance de la consommation résidentielle par habitant repartent à la hausse en Wallonie, alors que les disponibilités foncières ne cessent de diminuer. Au niveau local, un desserrement résidentiel, c’est-à-dire une augmentation de la superficie résidentielle par habitant, s’observe ces dernières années dans la plupart des communes, avec des intensités localement très différentes. Ces résultats, ainsi que les regards croisés avec des facteurs démographiques, socio-économiques et politiques, sont liés à un déséquilibre spatial de l’offre en terrains pour l’habitat et semblent montrer une éco-efficience encore non maîtrisée de l’utilisation de la ressource foncière en Wallonie. Si la lutte contre l’étalement urbain fait partie des objectifs des décideurs, tant au niveau des Nations Unies ou de l’Europe qu’au niveau des différentes régions de Belgique, les résultats présentés dans ce papier amènent à souligner l’importance de fixer des objectifs chiffrés et d’encourager encore une série d’options de gestion parcimonieuse du sol.
Between 2010 and 2015, land in Wallonia was ‘artificialised’ at an average rate of 3.4 hectares per day, while the area intended for residential use grew on average by 2.6 hectares per day. Analysis of changes in the residential consumption of land over time, per capita, shows a slowing in relation to previous decades, from the 1990s until 2010. By contrast, since 2011, the rate of growth in the consumption of residential of land per capita has risen again in Wallonia, whereas the availability of land continues to fall. On a local level, there has been a relaxation in residential intensity, i.e. an increase in the residential space per capita over the past few years in most council areas, with locally very different intensities. These results, coupled to cross-references with demographic, socioeconomic and political factors, are linked to a spatial imbalance in the supply of land for housing and appear to demonstrate an as-yet uncontrolled eco-efficiency of the use of land in Wallonia. If the fight against urban sprawl is part of the aims of the decision-makers, both for the United Nations or Europe, and for the various Regions in Belgium, then the results presented in this paper will emphasise the importance of setting targets, with figures, and further encouraging a series of options for being parsimonious in our management of land.
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