Au commencement était le contact…
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Le texte explore la notion centrale de « contact » en Gestaltthérapie, définie comme une expérience première, sensorimotrice et dynamique, dont la relation est une forme possible. Selon J.-M. Robine, le contact est un processus d’interaction qui crée une frontière entre le « moi » et le « non-moi », permettant ainsi à l’individu d’exister et de se différencier. Inspiré par Heidegger, le contact est décrit comme un phénomène continu, un « ek-sister » intrinsèque à la condition humaine, se caractérisant par des tensions fondamentales : « aller vers et prendre » ou « s’éloigner et rejeter ». La Gestalt envisage l’organisme non comme une entité fixe, mais comme un processus en constante transformation à travers ses interactions avec l’environnement. Le contact est continu et varie en modalités et formes. Cette perspective remet en question la notion d’individu comme entité autonome, le définissant plutôt comme le fruit d’un échange constant entre organisme et environnement. Ce postulat a des conséquences théoriques et pratiques. Il nous amène à questionner des notions théoriques comme le Self ou la séquence de contact. En pratique, il attire notre attention sur notre posture, le cadre et ce qu’on fait. En conclusion, le « contact » constitue un paradigme dynamique qui oriente la Gestalt vers une approche profondément processuelle et relationnelle ouverte à l’insu de la relation.
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